Ancien premier ministre et ex-président de l’Assemblée nationale du Niger, Hama Amadou s’est prononcé sur le coup d’État survenu dans la nuit du mercredi 26 août 2023 contre Mohamed Bazoum. C’est la toute première fois que l’opposant exilé s’exprime sur la crise qui secoue son pays depuis plus de deux semaines.
L’ancien premier ministre Hama Amadou ne voit pas d’un bon Å“il l’intervention militaire envisagée par la CEDEAO pour parvenir au retour à l’ordre constitutionnel. Selon l’ancien parlementaire, cette option agitée ne respecte d’ailleurs par le protocole de non agression que la CEDEAO elle-même a initié et auquel tous les pays membres ont adhéré.
« Je pense que la CEDEAO agit dans l’émotion », a déclaré Hama Amadou, à propos du recours à la force évoqué. Selon lui, cette option que prévoit la CEDEAO est un « mépris pour le peuple nigérien et son armée ».
L’ancien premier ministre pense que la CEDEAO n’aurait pas agi avec autant d’empressement si le coup d’État avait été fait dans un autre pays comme le Nigéria.
Dans son intervention, il a trouvé logique la réaction des putschistes qui ont promis riposter si la CEDEAO envoie des troupes sur leur territoire. Hama Amadou a par ailleurs salué l’élan de solidarité du Mali, du Burkina Faso et de la Guinée qui se sont très vite rangés du côté du peuple nigérien.