Un mois après le coup d’État qui a eu lieu au Niger, l’ancien président du Bénin, Boni Yayi, s’est exprimé. Dans une déclaration publiée le mercredi 30 août 2023, l’ancien président de l’Union africaine (UA) a partagé son opinion sur cette actualité.
Boni Yayi condamne avec fermeté la destitution de Mohamed Bazoum par les militaires, mais s’oppose au recours à la force envisagé par la CEDEAO pour résoudre la crise. L’ancien président de l’UA insiste sur la nécessité de trouver une solution pacifique. « J’en appelle au dialogue et à une solution diplomatique négociée. Le dialogue et la diplomatie doivent primer sur l’option guerrière », a-t-il déclaré.
Une intervention militaire au Niger aura des implications lourdes auxquelles Boni Yayi invite la CEDEAO à réfléchir. « Il est évident qu’une telle intervention donnerait lieu à l’affrontement entre nos États, nos peuples, entraînant la fragilisation de nos économies et finalement la dislocation de la CEDEAO. Nous devrions absolument éviter cela afin de préserver la mémoire des Pères fondateurs de la CEDEAO », a indiqué l’ancien président béninois.
Il faut souligner que dans la perspective d’une sortie de crise pacifique, la junte nigérienne a récemment proposé de faire une transition de 3 ans avant de céder le pouvoir. Cette proposition mise sur le tapis n’a pas encore suscité une réaction officielle de la CEDEAO. Mais dans les coulisses, on apprend déjà qu’elle va s’y opposer. Pendant ce temps, Mohamed Bazoum et sa famille sont toujours aux mains des militaires.