Côte d’Ivoire : la chanteuse Nayanka Bell condamnée à  3 ans de prison ferme

C’est à travers une publication ce dimanche que la chanteuse Nayanka Bell a fait part de sa condamnation alors qu’elle se trouve depuis plusieurs semaines au cœur d’une affaire foncière. « Je viens d’être condamnée à 3 ans de prison ferme et des millions de francs CFA de dommages et intérêts à payer à deux individus qui se revendiquent propriétaires sur mes terres. Je suis accusée d’avoir participé personnellement ou d’avoir commandité la destruction de plantations appartenant à autrui. Plantations que nous n’avons jamais vues. » a laissé entendre l’artiste.

Toujours dans sa déclaration, la chanteuse ivoirienne affirme ne pas se reconnaitre dans les faits qui lui sont reprochés, insistant sur le fait d’avoir même été la première à donner l’alerte sur ses détracteurs. Selon elle, « ces personnes sont une vingtaine d’individus» qu’elle a « maintes fois dénoncées à la justice pour troubles de jouissances et dévastations de nos plantations.»

Ce qu’on reproche à Nayanka Bell

Lorsque les occupants ont constaté la destruction de leurs plantations, ils ont pointé du doigt Nayanka Bell avec qui, ils sont en conflit. Pour eux, personne d’autre n’a pu le faire. Ils ont donc saisi le ministère public qui a poursuivi la chanteuse pour destruction volontaire de plants faits de main d’homme. « C’est la qualification juridique des faits selon notre code pénal, » explique l’avocat des plaignants.

Mais, pour maître Koudou, qui assure la défense de Nayanka Bell, il n’y a aucun lien qui lie sa cliente à une quelconque destruction de plants. Mais, visiblement, il n’a pas réussi à convaincre le tribunal. Ni en première instance, ni en appel.

Le cas de Nayanka Bell met en lumière les failles du système judiciaire et soulève des questions fondamentales sur la propriété foncière en Côte d’Ivoire. Alors que la célèbre chanteuse risque des peines de prison et d’énormes dommages financiers, la vérité derrière cette affaire complexe reste à découvrir.