Logone-Birni, une commune du Cameroun située dans la région de l’Extrême-Nord à la frontière avec le Tchad, est le théâtre depuis quelques jours de violents affrontements intercommunautaires entre éleveurs arabes Choa, pêcheurs et agriculteurs. Près de 20 personnes ont déjà été tuées dans ces affrontements qui continuent, malgré le déploiement de l’armée.
Dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, à près de 1500 km de Yaoundé, de très violents affrontements intercommunautaires opposent, depuis ce week-end, des éleveurs arabes Choa, pêcheurs et agriculteurs. Selon les médias locaux, une vingtaine de personnes ont été tuées, et plus de 50 maisons incendiées dimanche à la suite d’une dispute sur la source d’eau et les terres entre des membres de la communauté de pêcheurs de Mousgoum et des Arabes Choas qui sont éleveurs de bétail dans la ville de Kousseri.
Déploiement de l’armée
« Il y a un renforcement absolu de la sécurité dans la localité. Je m’y rendrai demain (mardi) pour évaluer la situation. Des gens sont morts », a déclaré lundi soir à Xinhua le gouverneur de la région, Midjiyawa Bakari. « J’appelle les deux communautés à respecter le vivre-ensemble que prêche depuis des années notre président de la République. Elles doivent apprendre la tolérance », a indiqué l’autorité administrative.
Les affrontements intercommunautaires entre éleveurs et agriculteurs sont récurrents dans l’Extrême-Nord du Cameroun. En août dernier, 12 personnes ont été tuées lorsque les deux tribus se sont affrontées pour des terres et des ressources en eau, selon des habitants, indiquant que plus d’un millier de personnes ont été déplacées par le conflit et ont fui vers le Tchad voisin.