Mouvement de foule et de colère vendredi 12 novembre dans l’après-midi à Bamenda, dans la région camerounaise anglophone du Nord-ouest. Selon des sources concordantes, la fillette revenait de l’école, et a été atteinte par une balle à bord d’un véhicule, visiblement tirée par un policier.
La ville de Bamenda, la capitale régionale du Nord-Ouest est en ébullition depuis ce vendredi 12 novembre 2021. Les populations ont investi les artères de la ville pour manifester contre une bavure policière ayant causé la mort d’une jeune écolière dans la matinée.
En effet, dans le quartier de Nkwen, à Bamenda, la petite Brandy Tataw, âgée de 7 ans, sort de l’école ders midi. Dans la rue, un contrôle routier tourne au vinaigre. Le conducteur du véhicule refuse de s’arrêter, un policier fait usage de son arme pour l’immobiliser. De l’autre côté de la route, la fillette s’effondre, touchée à la tête par une balle qui a ricoché.
Dans la foulée, des centaines de personnes à pied ou à moto prennent la rue dans le sillage de la famille, portant la dépouille de l’enfant jusqu’au quartier administratif d’Upstation, siège du gouvernorat, où les forces de sécurité ouvrent le feu pour les disperser, occasionnant des blessés.
Enquête ouverte
Rapidement, le gouverneur Aldophe Lélé Lafrique assure qu’une enquête est ouverte, et que le policier auteur des tirs a été arrêté. Le délégué général à la sûreté nationale, Martin Mbarga Nguélé, a regretté dans un communiqué un « tragique incident » et adressé ses condoléances à la famille.
L’évènement rappelle celui survenu à Buea le 14 octobre. La mort d’une fillette à un barrage routier avait enflammé la ville, le gendarme accusé d’avoir tiré avait été mortellement lynché par la foule. Cela illustre la tension permanente qui règne dans les régions anglophones depuis cinq ans.