Le Burkina Faso, la Guinée et le Mali demandent à être réadmis au sein de l’Union africaine et de la CEDEAO après avoir été exclus en raison de coups d’État.
Les ministères des Affaires étrangères du Mali, de la Guinée et du Burkina Faso ont tenu une rencontre ce jeudi 9 février à Ouagadougou. Ces trois pays, dirigés par des juntes militaires issues de coups d’Etat, «Â ont convenu de mutualiser leurs efforts et d’entreprendre des initiatives communes pour la levée des mesures de suspension et autres restrictions »Â prises par la Cedeao et l’UA, explique cette déclaration rédigée à l’issue d’une rencontre de leurs ministres des affaires étrangères à Ouagadougou.
Ces sanctions «touchent des populations déjà meurtries par l’insécurité et les instabilités politiques, privent la Cédéao et l’UA de la contribution des trois pays nécessaire pour relever les défis majeurs, et portent atteinte à la solidarité sous-régionale et africaine qui constitue le principe cardinal de l’intégration, de la coopération régionale et continentale».
Ils en appellent «à un appui technique et financier concret et conséquent aux efforts de sécurisation et à accompagner le processus de retour à un ordre constitutionnel», théoriquement prévu en 2024 au Mali et au Burkina Faso, en 2025 en Guinée.
Ils avaient été suspendus de ces deux organisations après la prise du pouvoir par des militaires à la suite de coups d’Etat, deux fois en 2020 et 2021 au Mali, en 2021 en Guinée et deux fois en 2022 au Burkina Faso. Face au refus de ces différentes juntes d’organiser des élections rapidement pour rendre le pouvoir aux civils, la Cedeao a multiplié les sommets, les missions et les pressions pour abréger les périodes dites « de transition » dans ces pays. Le Mali et la Guinée avaient, en outre, été soumis à d’autres sanctions, en partie levées depuis.