Alors que le Norvégien Jens Stoltenberg s’apprête à quitter ses fonctions, des personnalités du parti conservateur auraient proposé BoJo pour le poste.
Poussé vers la sortie du 10 Downing Street à Londres, Boris Johnson pourrait bien rebondir à Bruxelles. Le futur ex-Premier ministre britannique pourrait en effet briguer le poste de secrétaire général de l’OTAN l’année prochaine.
Le nom du Premier ministre britannique démissionnaire circule pour prendre le secrétariat général de l’Otan, après le départ prévu du Norvégien Jens Stoltenberg en septembre, selon les informations du journal britannique The Daily Telegraph. Malgré un avis plutôt favorable des Américains et des Ukrainiens, cette possible candidature ne pourrait pas convaincre tous les alliés.
Le dirigeant britannique, qui a démissionné le 7 juillet dernier après une série de scandales, est considéré par les membres de son parti comme le candidat adéquat pour prendre la tête de l’Alliance. Ils font valoir auprès du Telegraph la fermeté de Boris Johnson vis-à-vis de la Russie, qui a lancé une invasion de l’Ukraine fin février, et le soutien politique et logistique à Kiev.
Un “grand ami de l’Ukraine”, selon Zelensky
Selon le journal, les États-Unis plaideraient pour une candidature britannique plutôt que pour un candidat issu de l’Union européenne, si Jens Stoltenberg refuse de prolonger son mandat. De son côté, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fait part mercredi soir de son espoir que Boris Johnson, un “grand ami de l’Ukraine”, ne disparaisse pas de la vie publique quand il aura quitté Downing Street.
Boris Johnson s’est rendu à deux reprises en Ukraine pendant son mandat. Boris Johnson “a incontestablement fait de bonnes choses pour nous et notre soutien à l’Ukraine est fantastique”, a, quant à lui, indiqué l’ancien chef de l’armée britannique Lord Dannatt, qui émet toutefois de fortes réserves sur une éventuelle nomination de l’ex-chef du Parti conservateur. “J’ai peur que ce soit les affaires personnelles, le manque d’intégrité, le manque de confiance”, qui handicapent Boris Johnson, a-t-il détaillé au Telegraph. “Franchement, nous ne voulons pas que Boris Johnson ait l’air encore plus ridicule sur la scène internationale, a-t-il ajouté. Il est une honte nationale.”
La question du Brexit pourrait également être un frein à une nomination de Boris Johnson à la tête de l’Otan. En effet, le successeur de Jens Stoltenberg doit être élu à l’unanimité et au sein même du Parti conservateur. On doute que Boris Johnson puisse obtenir les voix de dirigeants européens, tant les discussions âpres sur la sortie du Royaume-Uni de l’UE ont laissé des traces.