L’élection du président Patrice Talon pour un second mandat constitutionnel est un revers pour plusieurs prédictions et prophéties. Ce n’est pas seulement le fâ de David Koffi Aza, qui est passé à côté de la plaque; même le candidat Daniel Edah a été floué par une fausse prophétie.
Depuis le dimanche 23 Mai 2021, le président Patrice Talon a entamé un nouveau mandat de 5 ans, qui court jusqu’en Mai 2028.
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Si l’on devait croire à la prédiction du fâ, le chantre de la rupture, qui incarne le roi Glèlè, ne pourrait faire qu’un seul mandat.
En effet, en 2015, une consultation de « Tôfa » avait annoncé que le successeur du chantre du changement, le Président Boni Yayi, n’allait faire qu’un seul mandat.
Il est vrai qu’a l’approche du terme du premier mandat, des prêtres de fâ, à travers des contre-consultations, ont remis en cause les prédictions de 2015, affirmant que le fâ a désormais autorisé un second mandat au chef de l’Etat.
Tout compte fait, le président Patrice Talon a déjoué les pronostics du tôfa. Candidat à sa propre succession, il s’est fait réélire à la tête du pays.
Même son règne, qui devait être caractérisé par une grande accointance avec les Occidentaux, puisqu’il est l’incarnation du roi Glèlè, n’en est rien. Sur toute la ligne, les prêtes du fâ n’étaient pas en odeur de sainteté avec leur divinité au moment de la consultation.
Daniel Edah, un candidat bluffé par une prophétie …
Le président du GPS, candidat recalé à la dernière élection présidentielle, s’est certainement réveillé le 23 Mai 2021, en s’étonnant qu’il n’est pas dans le fauteuil au palais de la République.
En tout cas, le candidat était très convaincu que 2021 était son année. Comment pouvait-il en douter, puisqu’il a été investi par Dieu en personne.
En effet, à quelques mois du scrutin, et en dépit des obstacles visibles sans loupe, le candidat Daniel Edah était très convaincu que Dieu ôterait les obstacles du terrain et le conduirait jusqu’au palais de la Marina.
« Après l’annonce de la candidature du président sortant [ Patrice Talon, Ndlr], j’ai la grâce de vous rassurer que tout va bien et que l’alternance aura bel et bien lieu à l’issue de l’élection présidentielle de cette année.« , avait martelé le président du GPS
Cette conviction d’être le successeur de Patrice Talon, en 2021, le candidat Daniel Edah l’a reçue, selon lui, d’une prophétie.
C’est un pasteur sud-africain bien influent qui a reçu de Dieu la prophétie, selon laquelle le président qui serait issu de l’élection présidentielle de 2021 au Bénin aura pour nom, Daniel Edah. Une prophétie qui a été également déjouée par le duo Talon-Talata.
Le prophète sud-africain avait même déjà oint le candidat par une huile qu’il prétend être celle utilisée par le prophète Samuel pour oindre le roi David.
Le prophète, auteur de cette prophétie, était bien connu pour avoir prophétisé l’élection de plusieurs chefs d’Etat en Afrique, qui s’est confirmée.
Il a même prophétisé avec succès l’élection du président Donald Trump pour son premier mandat et la déchéance de Robert Mugabé par coup d’Etat. Mais pour Daniel Edah, la prophétie n’a point marché.
L’appel du pasteur Michel Allokpo aux autorités religieuses
Dans une interview accordée pour un média en ligne, le pasteur Michel Allokpo est revenu sur cette prophétie sur le candidat Daniel Edah.
Il précise être en Afrique du Sud, quand la prophétie a été donnée et il s’est vite rapproché de son frère, Daniel Edah, pour lui rappeler que toute autorité vient de Dieu, afin qu’il ne se laisse pas trop emballer par cette prophétie.
Pour Michel Allokpo, la politique et la religion ne font pas bon ménage, et l’église doit pouvoir assumer les prophéties qu’elle fait.
Selon lui, cette fausse prophétie est une crise au sein de l’église. A l’en croire, la prophétie doit être exercée au sein de l’église, car elle s’exerce pour l’édification du corps du Christ.
Pour Michel Allokpo, le prophète sud-africain voulait prendre la place de Dieu, mais le président Patrice Talon a prouvé que c’est lui qui est César et personne ne peut lui arracher le pouvoir.
Même les prédictions des acteurs politiques de l’opposition et de la résistance, qui croyaient, dur comme fer, que le peuple, déçu de la gouvernance de la rupture, contraindrait le chef de l’Etat à sauver les verrous, afin de se faire battre à cette élection présidentielle, ont totalement et finalement déchanté.