En 2026, le Bénin organisera ses premières élections générales, comprenant des élections législatives et communales couplées, suivies de l’élection présidentielle.
Lors d’une session plénière tenue le 5 mars 2024, les députés ont examiné et adopté des modifications significatives au Code électoral, proposées par le député Aké NATONDÉ et amendées par Augustin AHOUANVOEBLA. Ces changements, adoptés après de vifs débats, introduisent de nouvelles conditions pour les candidatures et la répartition des sièges.
Pour les élections présidentielles de 2026, les candidats devront être parrainés par un nombre de députés et de maires représentant au moins 15% de l’ensemble de ces élus, issus d’au moins trois cinquièmes des circonscriptions électorales. Un élu ne pourra parrainer qu’un candidat de son parti, sauf dans le cadre d’un accord de gouvernance préalablement enregistré à la CENA.
De plus, pour qu’un parti politique soit éligible à l’attribution des sièges au Parlement et dans les conseils municipaux, il doit obtenir 20% des suffrages exprimés au niveau national.
La loi introduit également la nomination des chefs de quartiers et des villages par le parti majoritaire aux élections communales, maintient le quitus fiscal et ajuste légèrement à la baisse la caution pour les élections communales.
La loi 2024-13, modifiant le Code électoral, a été votée par 79 voix pour, 28 contre et une abstention. Pour l’opposition parlementaire qui se désolidarise du document adopté, il s’agit d’une loi crisogène taillée sur mesure pour exclure l’opposition et privatiser les élections pour légémonie de deux partis politiques.
Mais pour la majorité parlementaire, la modification du code électoral telle que proposée reste fidèle à l’esprit de la réforme du système partisan qui favorise les grands regroupements au détriment des partis politiques de village ou de quartier de ville.