Bénin – Les élections générales de 2026: Expérience Tébè fait une demande à Talon
Le président du Mouvement Populaire pour la Libération (MPL), Expérience Tébè est préoccupé des élections générales de 2026. Pour l’opposant, le code électoral en vigueur ne peut servir en l’état aux prochaines élections.
Le président du parti Mouvement populaire pour la libération MPL Expérience Tèbè était l’invité dimanche 22 Décembre 2024 de l’émission hebdomadaire Zone franche de la télévision privée Canal 3 Bénin. Entre autres sujets abordés par l’opposant, les élections générales de 2026.
L’acteur politique est d’abord préoccupé de la confection de la liste électorale. Pour lui, il n’est pas acceptable que la confection de la liste qui va servir aux élections générales soit contrôlée rien que par le pouvoir du président Patrice Talon. Il exhorte donc le gouvernement à associer les forces de l’opposition à la confection de ladite liste.
« Notre objectif en demandant au président Patrice Talon d’associer l’opposition à la confection de la liste électorale pour les élections de 2026 est d’éviter au Bénin les crises de violences constatées en 2019 et 2021« , confie-t-il.
Il poursuit son développement en précisant que la démarche de l’opposition est une démarche de recherche de la paix. Jusque-là, déplore-t-il, c’est le gouvernement seul qui pilote l’ ANIP. Rien en principe ne doit gêner que l’opposition soit associée à cette tâche qui représente une étape importante dans l’organisation de toute élection qui se veut être transparente et crédible.
Quid du code électoral ?
Expérience Tébè a également évoqué les préoccupations liées au nouveau code électoral qui ne fait pas l’unanimité au sein de la classe politique. Selon lui, c’est un code qui est crisogène et qui exclut 8 partis politiques légalement constitués en République du Bénin. Citant les articles 132 et 146 nouveaux qui instaurent respectivement le parrainage à 15 % et 20% pour lever des sièges au parlement, Expérience Tébè affirme que « Si rien n’est fait, nous risquons de revenir à un parlement monocolore » en 2026.
Le chef de l’ État doit prendre en compte les remarques de la société civile, des confessions religieuses et du clergé pour relire le code électoral. Pour parvenir à tout ceci, le président du MPL demande au président Patrice Talon l’organisation d’une assise nationale.