A la faveur de la modification de la constitution intervenue le 1er Novembre 2019, les députés de la huitième législature ont introduit dans la constitution révisée, un poste de vice-président. Mis les attributions du vice-président qui est élu en duo avec le président de la République suscite indignation chez certains béninois. Le politologue Richard Boni Ouoro est l’un de ceux qui nourrissent une véritable aversion pour ce poste.
A travers maintes publications sur sa page Facebook, il a dénoncé le caractère décoratif de ce poste introduit dans la constitution.
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En réaction aux commentaires suscités par son dernier post où il dénonçait les propos du secrétaire général adjoint et porte parole du gouvernement, Léandre Wilfried Houngbédji qui affirmait que l’administration continue de fonctionner pendant les vacances du gouvernement parce que par décret, le président nomme celui qui assure son intérim.
Des propos qui ont eu pour effet d’exacerber l’indignation du consultant international Richard Boni Ouorou qui s’interroge sur l’utilité du poste de vice-président.
Dans une nouvelle publication sur sa Page Facebook en début de semaine, il indique à ceux qui ont attaqué son précédent post que l’objectif de sa publication était plutôt de mettre en lumière le fait qu’il est déraisonnable de faire passer par le vote à suffrage universel une personne dont la fonction ne sera plus tard que de se servir de ses bras pour décorer d’autres personnes qui en réalité n’ont aucun mérite.
Selon lui, un quidam de la république est capable d’assurer cette fonction. « Un simple tailleur du coin peut faire cela et même que le tailleur pourrait coudre lui-même les fla fla qu’on attache au cou des déguisés« ; ironise-t-il.
En rébellion contre le poste de vice-président, Richard Boni Ouorou estime que réviser une constitution, créer du tort institutionnel, politique et social juste pour y introduire une disposition ambiguë et une fonction vide de sens est une incongruité que son post avait pour objet de mettre en lumière.
« Cette révision ou l’introduction d’une disposition visant à arracher au tailleur du coin son travail et le donner à un élu est juste une aberration que certains étudiants qui s’attachent à la vacance alors que je parlais des vacances doivent relever pour parfaire leur enseignement« , écrit-il pour attaquer frontalement ceux qui ont critiqué sa publication sur les propos de Léandre Wilfried Houngbédji.
A ceux qui affirment qu’il s’agit d’une disposition législative, Richard Boni Ouorou estime que ce n’est pas parce que que la loi insinue quelque chose, que cette chose est forcément juste et acceptable.
« L’esclavage était une loi comme la déportation des juive et le pogrome qui a suivi était fondé aussi sur une loi. Tout ça, pour dire, qu’au 21 eme siècle, les lois suivent des règles de qualité et qu’en dehors de cette exigence qui semble loin de leur compréhension, la loi ne vaut rien », a-t-il conclu.
Retour sur le post objet de critique …
« Mon cher président, Comment allez-vous ? Mais dites-moi, comment se fait-il que vous preniez encore un décret pour nommer une personne à la gestion du pays en votre absence? (Vacances). On a tous cru, que la raison pour laquelle vous —nommiez— récemment une vice présidente nourrie et blanchie au frais du contribuable, était qu’il fallait une personne qui, automatiquement, allait présider au destin du pays en votre absence« , avait-il écrit sur sa page au lendemain des propos tenus par le porte parole du gouvernement devant des journalistes.
Dans son commentaire, le politologue semble affirmer que le vice-président est déjà bien payé à ne pass faire grand chose pour qu’une autre personne soit encore nommée pour assurer une fonction qu’elle devait être en mesure d’assurer.
« Nous osons croire, très cher président, que celle-ci est encore une erreur de communication comme il est désormais de coutume que ceux qui tiennent la parole à votre place la fasse »; avait-il conclu en se référant aux explications du secrétaire général adjoint et porte parole du gouvernement.