Après sa soutenance de thèse sur le thème « Représentations sociales de la sorcellerie (AZE) chez les fon du Sud-Bénin », Florent Eustache Hessou, désormais Docteur en Socio-Anthropologie, envisage de créer une école de sorcellerie au Bénin. Il avait par ailleurs expliqué qu’il n’est pas un sorcier, mais qu’il a juste travaillé sur la sorcellerie.
Pour la vulgarisation des résultats de ses recherches, Florent Eustache Hessou compte créer très bientôt, une école de sorcellerie. « A la fin du mois, je crée mon école de sorcellerie », a-t-il confié au micro de Jocia Media, juste après la soutenance. Il a expliqué que l’objectif de cette école ne sera pas de former les gens à devenir sorcier.
Cette école va enseigner les sciences que je viens de découvrir dans ma thèse afin que personne ne soit ni bourreau ni victime.
Florent Eustache Hessou
Selon les explications du nouveau Docteur, l’école va s’évertuer à donner des connaissances pour que celui qui y passe soit sérieusement aguerri afin que « personne ne lui nuise et que lui-même ne nuise à personne ». Pour Florent Hessou, il est important de voir le côté positif de la sorcellerie et de le mettre au service du développement. « Moi j’ai démontré dans ma thèse qu’on peut utiliser les côtés positifs de la sorcellerie. J’ai découvert dans ma recherche qu’en réalité une sorcière est une personne qui a des connaissances, c’est quelqu’un qui connaît beaucoup de chose », a-t-il martelé.
Selon Dodji Amouzouvi, Directeur de thèse, l’impétrant a eu le courage de s’engager et d’aller au bout d’un sujet, qui avait été déjà abandonné par deux autres doctorants. « Je me rappelle encore des premières discussions que nous avions eues. Je me rappelle ses hésitations, sa détermination… », a dit le Professeur titulaire de sociologie-anthropologie des universités du Cames. « L’histoire de la sorcellerie et moi en science, c’est une histoire compliquée. Il n’est pas la première personne à prendre ce sujet. C’est la troisième personne, les deux autres ont abandonné, on en sait pas pourquoi », a-t-il ajouté.
J’ai tellement aimé ça.