Le gouvernement est interpellé par le Parlement concernant sur la présumée exécution extrajudiciaire qui serait survenue à Dowa, dans la ville de Porto-Novo. Le député de l’opposition, Abdou Akim Radji, a adressé au bureau de l’Assemblée nationale une question d’actualité en rapport avec le sujet.
Dans son interpellation, le député a expliqué qu’un drame d’une rare gravité s’est produit le mardi 7 mai 2024, aux environs de 13 h, dans le quartier Dowa, cinquième arrondissement de Porto-Novo. Ce jour-là, des personnes en tenue de la police républicaine se sont rendues dans le quartier, plus précisément dans l’enceinte de la collectivité familiale Tognon, pour une intervention spéciale.
Selon le député, un jeune homme nommé Luc aurait été maîtrisé par les policiers, tout comme de nombreux autres jeunes présents sur les lieux, tous contraints de se coucher face contre terre après un coup de feu de semonce. Luc, identifié comme membre de la famille Tognon, aurait été relevé et prié de conduire les policiers vers sa concession. Alors qu’il marchait devant eux, il aurait été abattu.
Pour éclaircir cette situation, le député Abdou Akim Radji a formulé cinq questions au gouvernement :
Les questions adressées au gouvernement
- Peine capitale abolie et exécutions extrajudiciaires : Dans notre nouveau contexte juridique où la peine de mort est abolie, comment peut-on admettre cette recrudescence des exécutions extrajudiciaires, justifiées à chaque fois par le fallacieux prétexte de légitime défense ?
- Abattage de Luc : Dans ce cas précis, pourquoi abattre lâchement le jeune Luc, alors qu’il était déjà maîtrisé par les forces de l’ordre et obéissait à leurs injonctions en les conduisant dans l’enceinte de la concession familiale ?
- Silence des autorités : Pourquoi ce silence glacial des autorités judiciaires et policières après un acte aussi crapuleux, d’une extrême gravité, qui a plongé tout un quartier et ses environs dans une torpeur générale ?
- Unité spéciale de la police : Enfin, qu’en est-il réellement des fameuses unités spéciales de la police républicaine, réputées pour leur brutalité abjecte et perçues comme de véritables escadrons de la mort, directement placées sous le commandement du Directeur Général de la Police Républicaine, Soumaila Yaya ?
Le gouvernement est attendu pour apporter des réponses claires et détaillées à ces interrogations, afin de faire la lumière sur cet événement tragique et de répondre aux préoccupations légitimes du Parlement et de la population.