Dans un communiqué officiel, l’Union des footballeurs professionnels du Bénin a réagi à l’arrestation de huit joueurs de la Jeunesse Sportive de Ouidah qui réclamaient leurs salaires impayés. Une situation déplorée par l’UNFPB qui a appelé les autorités compétentes à se saisir de cette affaire.
C’est une situation qui va ternir un peu plus l’image du football béninois à l’international. Visiblement fatigués de travailler sans salaire, huit joueurs de la Jeunesse sportive de Ouidah, club de Ligue Pro (championnat national) s’étaient rendus dans la nuit du jeudi sur le site de la société sportive « Les Bagnoles » pour réclamer leur salaire.
Ces derniers qui quémandaient quatre mois de salaire impayés ont décidé de faire du bruit pour se faire entendre. Mais au lieu d’être entendus par les responsables de leur club notamment leur président, c’est la police qui est venue les accueillir. Ils ont en effet été arrêtés et placés en garde à vue au commissariat du 5ème arrondissement de Cotonou.
Une situation dénoncée par l’Union des footballeurs professionnels du Bénin qui regrette que « ces joueurs se retrouvent dans une situation aussi précaire, privés de nourriture et de moyens pour retourner chez eux« . « Nous appelons les autorités compétentes à prendre des mesures urgentes pour aider ces joueurs à régler leur situation et à garantir que l’ensemble des travailleurs, y compris les sportifs, soient rémunérés en temps et en heure« , a plaidé l’UNFPB dans un communiqué sur son site officiel. Aux dernières nouvelles, une délégation du syndicat des footballeurs et le Secrétaire Général de la COSI-BENIN, Noel Chadare, étaient au commissariat pour apporter son soutien aux footballeurs.
Il faut dire que des sit-ins pour réclamer des salaires impayés ne sont pas nouveaux dans le championnat national, même si cela n’a jamais conduit à des arrestations. Le 15 décembre 2021 en prélude à la 9è journée de la Ligue professionnelle de football, des joueurs des Requins de l’Atlantique avaient boycotté la séance d’entrainement pour exiger le payement de leurs salaires impayés qu’ils réclament depuis le début de la saison. Dans la même année, des sociétaires des Buffles de Borgou avaient également crié leur ras-le bol face à ce cas de salaire impayé.