Présentées le vendredi 27 août 2021 au procureur, quatre personnes, citées dans le sulfureux dossier de corruption au poste de douane de Hilacondji sont poursuivies pour les chefs d’accusation de corruption, de blanchiment de capitaux et d’association de malfaiteurs.
Les agents de douane impliqués dans un dossier de corruption au poste de douane de Hilancondji étaient le vendredi 26 Août dernier devant le procureur spécial de la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) à Porto Novo.
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Après l’audition, les trois agents de douane et le transitaire impliqués dans ledit dossier qui défraie la chronique depuis quelques jours ont été placés sous mandat de dépôt.
Ils sont poursuivis pour corruption, blanchiment de capitaux et association de malfaiteurs. Ils seront présentés au juge de la juridiction spéciale le 25 octobre prochain.
Accusés remplacés de leur poste …
Pour leur permettre de laver leur honneur dans cette sulfureuse affaire, les quatre douaniers en service au poste de douane de Hilancondji à savoir le receveur Ali Aboubakar, le chef brigade (CB) Achille Allosogbé, chef brigade adjoint (CBA) Mohamadou Soumanou et l’inspecteur Salifou Boukary Maboudou sont suspendus de leurs fonctions par la hiérarchie.
Ces agents de la douane ont été aussitôt remplacés par d’autres douaniers qui assureront en attendant l’intérim aux différents postes. Selon la correspondance de la direction des douanes adressée aux services déconcentrés, les personnes dont les noms suivent sont affectées à la frontière d’Hillacondji:
- CBA par intérim : Chaudieu Amoussou ;
- Receveur par intérim : Roukayatou Yara Boni ;
- COC par intérim : Mathieu Cossi Aihunzoun ;
- CBA par intérim : Clément Vikpodigni.
Retour sur le dossier
Le vendredi 20 août 2021, la Brigade économique et financière (BEF) a interpellé et auditionné le chef brigade du poste de douane de Hillacondji, à la frontière bénino-togolaise, Achille Allossogbé, l’inspecteur liquidateur, Salifou-Boukary Maboudou, le receveur Ali Aboubakar et le transitaire Gustave Mèhinto.
Après cette audition, toutes ces personnes sont gardées à vue. Accusées de déclaration financière frauduleuse, elles ont été présentées au procureur de la cour spéciale.
Le système, monté et huilé depuis 2019, par ces mis en cause dans une affaire présumée de corruption, a déjà fait un manque à gagner de plus de 360 Millions de francs CFA à la caisse de l’Etat.
Le pot aux roses a été découvert suite aux impayés constatés par le receveur de Hillacondji. Le bilan de l’année 2019 fait état de près de 361 millions de francs Cfa d’écarts.
Mais, chose curieuse, les opérateurs économiques interpellés dans le cadre de ce gap ont affirmé avoir payé les taxes exigées au niveau de la douane de Hilacondji.
Qu’est-ce qui justifie alors ce gap? Interpellés, les douaniers suspectés dans ce détournement affirment avoir enregistré toutes les données financières, mais ont justifié le gap évoqué par des pannes d’ordinateur.