Une procédure d’accusation pourrait bientôt être lancée contre l’ancien ministre de la décentralisation et de la gouvernance locale, Barnabé Dassigli, dans le cadre du sulfureux dossier dit de 39 hectares.
Impliqué dans une affaire de morcellement frauduleux de 39 hectares, l’ex collaborateur du président Patrice Talon qui se trouve actuellement hors du territoire pour des raisons de santé, à croire son avocat, peut être poursuivi dans les tous prochains jours avec émission un mandat d’arrêt contre lui.
En effet, le procureur spécial de la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme qui avait souhaité la levée de l’immunité du ministre lors de la dernière audience, est décidé à poursuivre l’ancien ministre devant la haute cour de justice.
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Selon des indiscrétions, Mario Elomn Mètognon, procureur spécial à la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), prépare déjà le dossier à transmettre au garde des sceaux pour enclencher la procédure de la levée de l’immunité de l’ex ministre de la gouvernance locale qui sera ensuite poursuivie devant la haute cour de justice pour abus de fonction et corruption.
Plusieurs personnalités condamnées dans ce dossier
Si l’actuel préfet de la commune d’Abomey-Calavi a eu plus de chance dans ce dossier, il n’en est pas de même pour l’ex maire Georges Bada qui a été lourdement condamné dans ce dossier domanial à six ans de prison ferme. Une condamnation dont il a d’ailleurs fait appel.
Cité dans le procès et comparu pour une première fois comme un sachant, l’ancien ministre de la décentralisation, Barnabé Dassigli a fini l’audition par une crise. Mais quelques jours après, les choses vont se compliquer davantage pour lui lorsqu’une perquisition du domicile d’une de ses proches a permis à la police judiciaire de mettre la main sur quatre conventions de parcelles.
Convoquée à la barre, la proche de Monsieur Barnabé Dassigli va plaider coupable devant la CRIET et préciser qu’elle a obtenu les titres de propriétés au moment où l’ex patron du département de la décentralisation était encore dans le gouvernement du président Patrice Talon.
Des révélations qui vont pousser le procureurs spéciale de la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme à souhaiter la levée de l’immunité de l’ancien ministre pour qu’il réponde des faits qui lui sont reprochés dans ce dossier. Mais entre temps, le ministre avait quitté le pays. Aux dernières nouvelles, l’un de ses avocats lie son absence à des raisons de santé.