A travers une question orale en date du lundi 03 juillet 2023, l’élu de la 19ème circonscription électorale, l’honorable Michel Sodjinou demande des comptes au gouvernement sur les conditions de détention du constitutionnaliste Joël Aïvo, condamné à 10 ans de prison dans un dossier de blanchiment de capitaux et de déstabilisation de l’Etat.
Les conditions de détention de Joël Aïvo préoccupent certains parlementaires. A travers une question orale en date du lundi 3 Juillet 2023, le député Michel Sodjinou, membre du groupe parlementaire Les Démocrates invite le gouvernement à venir s’expliquer devant la représentation nationale sur les conditions de détention de l’universitaire Joël Aövo.
Le député de la minorité parlementaire voudrait savoir les dispositions prises par l’exécutif en vue de l’amélioration des conditions de détention de l’ex doyen de la faculté de droit de l’université d’Abomey Calavi, condamné à 10 ans de prison dans un dossier jugé politique par la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme.
Le parlementaire souhaite également que le gouvernement éclaire la représentation nationale sur les dispositions prises pour la libération de l’universitaire » étant donné que son arrestation et sa détention sont politiques ». De même que les dispositions prises pour punir des traitements inhumains et dégradants qu’il subit conformément à la constitution notamment en son article 19.
En dehors du professeur Joël Aïvo, le député Michel Sodjinou s’est également préoccupé des conditions de détention dans les maisons d’arrêt, la gestion de l’effectif pléthorique et ce qui est fait pour mettre fin aux détentions provisoires interminables.
Arrêté mi-avril 2021 juste après les résultats de la présidentielle dont il a été recalé et qu’il a raillée, le constitutionnaliste Joël Aïvo a été mis en prison avec trois autres inculpés dans le même dossier : son comptable Dotou Alain Gnonlonfoun ainsi que Issiakou Boni Sarè et Moudjaidou Ibrahim Bachabi tous deux militaires.
Les deux derniers seraient les bras exécutants d’une mission de coup d’Etat commanditée par le sieur Arnaud Houedanou, un homme d’affaires (en cavale) présenté comme un soutien du professeur Aïvo. Selon le procureur spécial près la CRIET. Ces hommes auraient planifié de fomenter un coup d’Etat au profit de Joël Aïvo, d’où l’accusation de complot contre la sûreté de l’Etat.
Après un long procès, l’opposant béninois Joël Aivo a été lourdement condamné par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme. Le constitutionnaliste et deux de ses co-accusés écopent de dix ans de prison. Ils sont été reconnus coupables de blanchiment de capitaux et de complot contre l’autorité de l’État. Un verdict tombé un peu avant 3 heures du matin du mardi 7 Décembre 2021, devant un public surpris et désabusé.