Critiqué par l’ancien maire de Dassa suite à l’accident de Ganvidokpo qui a coûté la vie à une personne, le politologue bénino-canadien a répliqué à Nicaise Fagnon et a réitéré son appel au gouvernement.
Un minus et un gros porteur a fait un mort et plusieurs blessés dans l’arrondissement de Djèrègbé à la hauteur de Ganvidokpo. Le drame survenu dans la soirée du Mercredi 17 Mai a suscité la réaction du politologue Richard Ouorou qui a interpellé le gouvernement face à la fréquence des accidents graves dans le pays et l’a invité à une politique urgente de transport en commun.
Dans un post sur sa Page Facebook, Richard Ouorou a écrit que » cet accident qui révèle l’insécurité qui caractérise nos trajets sur les routes béninoises, surtout dans les agglomérations, nous rappelle l’insuffisance ou le manque d’infrastructures capables de permettre une mobilité plus facile et plus sécurisée. Certains de nos compatriotes ont pointé du doigt, et à raison, le manque d’éclairage sur cette voie pourtant très pratiquée compte tenu de l’activité économique des populations de Porto-Novo et environs en lien avec le marché Dantokpa. D’un autre côté, il est de la responsabilité du gouvernement d’organiser, ne serait-ce, qu’en termes de politiques de transports en commun, la mobilité urbaine. En la matière, notre pays manque d’initiatives« .
Un commentaire du politologue qui n’a pas plu à Nicaise Fagnon qui a dénoncé une récupération politique d’un fait tragique. « Donc, il faut faire la “politique” en toute occasion !!… Koooooy« , aurait commenté l’élu de la neuvième circonscription électorale sur le forum WhatsApp dénommé ‘‘Débats parlementaires’’.
En réaction à ce commentaire, Richard Ouorou revient à la charge. « J’ai lu le commentaire du ‘‘député’’ Nicaise Fagnon relayé par le Magazine jeunes Leaders. Mais dans une moindre mesure, Monsieur Fagnon est disqualifié pour faire ce débat pour avoir été à la tête du ministère des transports et pour n’avoir absolument rien fait pour protéger les populations des accidents ou promouvoir la mobilité saine et sécurisée« , a réagi le politologue.
Il poursuit en affirmant: « Je comprends l’exaspération de ce député à me lire tout le temps. Les politiciens et surtout l’option politique qu’il fait et au côté de qui il le fait, est un devoir de soumission. Par conséquent, démissionner du contenu de son mandat et se taire permet de vivre; ce qui n’est pas mon cas« , a indiqué Richard Ouorou.
Il finit en insistant: » Je pointe la responsabilité du gouvernement et la réitère, parce que dans notre système de semi-décentralisation, la responsabilité policière incombe à l’état centrale et non aux communautés décentralisées (mairie). Autrement, j’aurais invoqué la responsabilité du maire ou ses représentants directs…C’est à l’Etat par extension, la police de prendre des mesures dissuasives telles des patrouilles et autres opérations mobiles ou communicatives pour prévenir et sanctionner les chauffards qui sèment la mort et la désolation sur nos routes« .