Bénin: 38 mois de prison requis contre Eric Yetongnon, ancien DG de DNCPM
Au Bénin, la CRIET a tenu une audience spéciale le 27 novembre 2024 sur des fraudes présumées dans des marchés publics, impliquant l’ancien directeur national du contrôle et 14 autres personnes, avec des peines de prison requises contre plusieurs d’entre eux, a rapporté Banouto.
CRIET
Peine d’emprisonnement ferme requise contre Eric Yetongnon, ancien directeur national du contrôle des marchés publics. Il est mis en cause dans une affaire de fraude présumée dans plusieurs marchés publics. L’ex-patron de la direction nationale du contrôle des marchés publics est poursuivi avec quatorze (14) autres personnes pour « fausses attestations, d’abus de fonctions et de complicité d’abus de fonctions ».
Parmi les individus impliqués, se trouvent des responsables des marchés publics (PRMP) ainsi que des secrétaires de PRMP. L’ensemble des personnes mises en cause a comparu, le mercredi 27 novembre 2024, devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), dans le cadre d’une audience spéciale. Au cours de cette audience, le ministère public a énoncé ses réquisitions.
Le représentant du ministère public a requis la condamnation de l’ancien directeur national du contrôle des marchés publics à une peine de trente-huit (38) mois d’emprisonnement, incluant dix-huit (18) mois de prison ferme. Le surplus de la peine requise à l’encontre d’Eric Yetongnon est proposé avec sursis.
Le magistrat reproche à l’ancien directeur de la direction nationale de contrôle des marchés publics d’avoir apporté son soutien à l’attribution de plusieurs marchés gré à gré ainsi qu’à d’autres marchés dont la passation se serait révélée irrégulière. De plus, le procureur lui impute la signature d’attestations de bonne fin des travaux sans avoir véritablement vérifié la bonne exécution de ces marchés.
Le procureur apprend également que l’ancien Directeur national de contrôle des marchés publics, Eric Yetongnon, a perçu des rétro-commissions pour des marchés irrégulièrement attribués. Selon le représentant du ministère public, l’ex-responsable de cette direction a encaissé, en espèces, un montant de trois millions de FCFA le 6 juin 2022. De plus, deux autres versements, d’un montant de deux millions de FCFA et d’un million de FCFA respectivement, ont également été réalisés en sa faveur.
Au regard des accusations formulées, le procureur a jugé qu’Éric Yetongnon devait être maintenu en détention préventive en raison des charges d’abus de fonctions.