Le procureur général de la Cour pénale international, Karim Khan, est, depuis mardi 30 mai à Bunia, dans la province de l’ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo. Karim Khan a appelé à une nouvelle méthode de travail pour lutter contre les crimes de guerre dans le pays.
Le procureur de la cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, mardi 30 mai dans le nord-est de la République démocratique du Congo, province qui est touchée par la violence des groupes armées, et notamment de la Codéco, depuis plus de 20 ans. « L’heure est à l’action collective, pour que les enfants qui naissent, les beaux enfants que j’ai vus, nés de mères qui ont des enfants, soient la dernière génération à naître dans ces circonstances forcées. », a déclaré Karim Khan, procureur général de la Cour pénale internationale.
Karim Khan a ainsi expliqué, lors de son arrivée à Bunia, que la CPI, la RDC et la communauté internationale doivent « parler moins et agir plus » pour venir en aide aux habitants de cette région qui « vivent dans la terreur ». « Je suis ici à Bunia parce que nous sommes compétents pour juger les crimes, les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité commis sur le territoire de la RDC depuis 2002 », a déclaré le procureur.
La CPI a une histoire particulière avec la RDC, premier pays à déférer des seigneurs de guerre auprès de cette instance qui avait lancé en 2004 sa première enquête sur des crimes commis en Ituri, dans le Nord–est congolais. La cour a déjà prononcé 4 condamnations définitives dont trois pour des faits commis en RDC et un acquittement pour des faits commis en Centrafrique mais visant un congolais. Après, le procureur de la CPI devrait se rendre en Ituri avant de regagner la capitale Kinshasa où il rencontrera les autorités dont, le président Felix Tshisekedi.