L’ONG Amnesty International a réaffirmé ce vendredi, les accusations de son rapport qui reproche à l’armée ukrainienne de mettre en danger des civils dans sa résistance à l’offensive russe.
Amnesty International a affirmé vendredi assumer pleinement son rapport reprochant à l’armée ukrainienne de mettre en danger des civils dans sa résistance à l’invasion russe en installant des infrastructures militaires dans des zones habitées, violemment rejeté par Kiev.
« Nous maintenons pleinement nos conclusions », a déclaré la secrétaire générale de l’ONG, Agnès Callamard, soulignant qu’elles étaient « fondées sur des preuves obtenues lors d’investigations de grande ampleur » et déplorant la réaction des autorités ukrainiennes.
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Violation du droit humanitaire international
Dans son rapport publié jeudi, après une enquête de quatre mois, Amnesty International a accusé l’armée ukrainienne d’établir des bases militaires dans des écoles et des hôpitaux et de lancer des attaques depuis des zones peuplées, une tactique qui viole, selon elle, le droit humanitaire international.
« Nous avons documenté une tendance des forces ukrainiennes à mettre en danger les civils et à violer les lois de la guerre lorsqu’elles opèrent dans des zones peuplées », a déclaré Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International. « Le fait de se trouver dans une position de défense ne dispense pas l’armée ukrainienne de respecter le droit international humanitaire », a-t-elle ajouté.
Un rapport « injuste »
Dans une déclaration jeudi, le patron de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a traité « d’injustes », les reproches de l’ONG. « Je suis indigné tout comme vous par le rapport d’Amnesty International. Je le considère comme injuste », a dit Dmytro Kouleba dans un commentaire par vidéo publié sur Facebook. « Cessez de créer cette fausse réalité, où tout le monde est un peu coupable de quelque chose et commencez à rapporter systématiquement la vérité sur ce que la Russie représente réellement aujourd’hui », a-t-il ajouté.