Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a annoncé dimanche soir la formation d’un gouvernement de coalition, résultat d’intenses négociations après le revers historique de l’ANC aux dernières législatives. L’opposition a décroché douze ministères dans cette nouvelle équipe.
Pour la première fois depuis la fin de l’apartheid, l’ANC n’a pas obtenu la majorité absolue aux élections du 29 mai, ne remportant que 40% des voix et 159 sièges sur 400. Ce résultat a conduit à la formation d’un gouvernement de coalition incluant six partis, parmi lesquels l’Alliance démocratique (DA), le principal parti d’opposition, a décroché six portefeuilles ministériels.
Le leader de la DA, John Steenhuisen, est nommé ministre de l’Agriculture. En plus de ce poste clé, la DA dirigera les ministères de l’Environnement, des Travaux publics et de l’Éducation. Saluant cette coalition comme le début d’un « nouveau chapitre pour l’Afrique du Sud », la DA a promis une gouvernance transparente et une lutte sans compromis contre la corruption.
Les cinq autres partis intégrant le gouvernement incluent le parti nationaliste zoulou Inkhata, le parti identitaire blanc FF Plus et l’Alliance patriotique anti-immigrés. Lors de son allocution télévisée, Cyril Ramaphosa a déclaré : « La mise en place d’un gouvernement d’union nationale sous sa forme actuelle est sans précédent dans l’histoire de notre démocratie. ». Il a souligné que la priorité de ce nouveau gouvernement sera de stimuler une « croissance économique rapide » et de créer une « société plus juste ».
Cependant, tous les partis n’ont pas accepté de rejoindre la coalition. Le parti de l’ex-président Jacob Zuma, devenu la troisième force politique avec 58 sièges, et les Combattants pour la liberté économique (EFF) ont refusé de participer. L’EFF a critiqué la coalition, la qualifiant de « dirigée par des blancs » en référence à la DA.