L’Ordre des avocats du Bénin a exprimé ses inquiétudes concernant l’interpellation de Steve Amoussou, également connu sous le pseudonyme de Frère Hounvi, le mardi 20 août 2024. Le bâtonnier Angelo Hounpkatin a dénoncé une violation flagrante des normes juridiques en vigueur au Bénin, principalement en ce qui concerne les procédures d’interpellation et de détention.
Dans l’affaire Frère Hounvi, l’Ordre des avocats du Bénin exprime ses préoccupations quant au non-respect des règles régissant la poursuite pénale dans le dossier du chroniqueur Steve Amoussou, selon la déclaration du bâtonnier Angelo Hounpkatin publiée le mardi 20 août 2024.
Le web activiste a été enlevé à Lomé, au Togo, et transféré à Cotonou sous la garde de la police. Plus tard, il a été présenté au procureur spécial et placé sous mandat de dépôt.
Le bâtonnier a reconnu que, dans un État de droit, personne n’est au-dessus de la loi et que toute violation doit être réprimée. Toutefois, il souligne qu’il est « prescrit, voire exigé, que les modalités de poursuite et de répression des infractions y soient strictement conformes ». Selon l’Ordre des avocats, les principes généraux de la procédure pénale au Bénin sont très précis quant aux modalités de l’action publique.
Lorsqu’une série d’indices graves justifie l’ouverture d’une enquête, il est prescrit par la loi que l’Officier de police judiciaire adresse une convocation à la personne mise en cause. En l’absence de réponse, l’Officier de police se doit de saisir le procureur en vue de l’émission de mandats de comparution, d’amener ou d’arrêt, selon les circonstances.
Dans le cas de Steve Amoussou, l’Ordre des avocats estime que les autorités n’ont pas respecté les procédures légales, enfreignant la Constitution béninoise qui garantit la protection de la personne humaine. Il aurait été préférable d’émettre un mandat d’arrêt à son encontre et de le faire comparaître devant les autorités judiciaires du Bénin, en suivant les protocoles légaux.
Les avocats sont très préoccupés par les conditions de détention de Frère Hounvi, des circonstances non démenties par les autorités publiques béninoises. Ils s’inquiètent de la violation des normes juridiques dans ce cas et appellent les autorités judiciaires à agir avec rigueur en respectant la loi et les droits humains. Les avocats réclament une conduite professionnelle et transparente des autorités de poursuite pour assurer le respect des principes démocratiques et de l’État de droit au Bénin.