Le dimanche 19 décembre dernier, le parti du renouveau démocratique a tenu le cinquième congrès de son existence. A l’issue de ce congrès, l’ancien président de l’assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji est reconduit pour un nouveau mandat de 5 ans. Une reconduction qui suscite au sein de l’opinion des critiques. Pour le président d’honneur du parti Mouvement Populaire de Libération, Sabi Sira Korogoné, « le leader des tchoco-tchoco par sa longévité à la tête du parti est en train de faire sombrer lui-même le parti. »
Président du parti du renouveau démocratique à vie. C’est l’option que semble prendre le président Adrien Houngbédji. Sa réélection à la tête du parti arc-en-ciel pour un nouveau mandat de 5 ans ne semble pas plaire à beaucoup d’observateur de la vie politique du pays.
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Pour l’ancien président du mouvement populaire de libération, Sabi Sira Korogoné, ce nouveau mandat accordé à l’ancien président de l’assemblée nationale est mal perçu. Pour lui, il est plus que tant pour le leader charismatique des tchoco-tchoco, de passer le témoin à la jeune génération.
« Me Adrien Houngbédji devrait comprendre qu’il est en train de faire sombrer son parti. L’un des plus grands partis de notre pays après le renouveau démocratique, après la Conférence des forces vives de la nation est en train de disparaître à petit feu du fait de son créateur« , confie Sira Korogoné au micro de « Arzèkè fm ».
Pour le jeune acteur politique, « il est quand même paradoxal qu’après 32 ans de règne à la tête du parti qu’il a créé, il n’ y a personne au sein du parti du renouveau démocratique pour prendre la relève et envoyer Me Adrien Houngbédji en arrière plan. »
Celui qui a donné l’exemple au niveau du mouvement populaire de libération en laissant la conduite de son parti à Expérience Tèbè estime que c’est de mauvais calculs qui a conduit Me Adrien Houngbédji à accepter conduire encore sa famille politique pour les 5 prochaines années. Ce sont ces genres de calcul qui ont fait de sa vie politique un échec lui qui avait tous les atouts pour être président du Bénin.
Un nouveau mandat avec une mission assez particulière…
Si pendant 30 ans Me Adrien Houngbédji a conduit son parti politique de gloire en gloire à travers des élections législatives et communales (à part les échecs personnels à la présidentielle), son nouveau mandat de 5 ans est un mandat de défi qui n’est pas gagné à l’avance.
A la limite, c’est un piège pour le leader charismatique du parti du renouveau démocratique, si jamais il échoue à faire remonter à la surface son parti politique qui se noie sous le poids de la rupture.
Le premier test grandeur nature qui attend Me Adrien Houngbédji est l’élection législative de 2023. Un échec à cette compétition porterait à 70 % le risque de disparition de cette formation politique qui a apporté beaucoup à la marche démocratique du pays.
Autant l’enjeu est de taille autant les adversaires politiques sur le terrain sont déterminés. L’Union Progressiste est la nouvelle bête noire qui hante désormais le quotidien des tchoco-tchoco. Et pour les législatives à venir, l’honorable Orden Alladatin ne pourrait pas être plus précis: il n’aura pas de cadeau à faire à quiconque, fut-il membre de la mouvance. Le PRD est en tout cas averti.