Sauf un coup de destin, l’agrégé de droit Joël Aïvo va poursuivre son séjour carcéral à l’issue du procès ouvert ce lundi 6 Décembre à la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Dans sa réquisition, le ministère public représenté par le procureur spécial Mario Mètonou a requis 10 ans de prison ferme contre Joël Aïvo et ses co-accusés. Le procureur spécial a motivé cette réquisition par cinq éléments
Après exposition des faits, le ministère public représenté par le magistrat Mario Mètonou a demandé à la cour de déclarer les accusés coupables pour blanchiment de capitaux et atteinte à la sûreté de l’État. Il a ensuite requis 10 ans de réclusion criminelle et une amende de 50 millions fcfa pour chacun des accusés.
Le procureur spécial de la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme a fondé sa réquisition sur cinq éléments. Pour lui, Joël Aïvo et ses co-accusés doivent être inculpés parce que:
- le complot contre la sûreté de l’Etat, est constitué dès son acceptation morale, avant qu’il ne se concrétise,
- l’intention de coup d’Etat est clairement établie chez l’accusé Boni Sare Issiakou,
- les éléments matériels accusant Boni Sare Issiakou sont les fonds reçus, les documents retrouvés chez lui et leur contenu,
- Alain Gnonlonfoun a levé les fonds pour la caution de Joël Aïvo, dont Arnaud Houedanou est contributeur,
- Joël Aïvo est bénéficiaire du complot financé par Arnaud Houedanou.
Se fondant sur ces 5 éléments, le procureur Mario Mètonou a requis 10 ans d’emprisonnement ferme et une amende de 50 millions F CFA contre chaque accusé. Une réquisition qui a enlevé tout espoir aux soutiens de l’agrégé de droit. Dans les alentours de la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme, l’ambiance est glaciale. Le verdict du juge est attendu avec beaucoup de frayeurs.