Plus de 80 combattants de la secte islamiste Boko Haram ont été tués au cours du mois de septembre par l’armée nigériane lors des opérations anti-terroristes dans le nord du pays, a annoncé jeudi un porte-parole militaire.
La Défense nigériane a fait le point sur les opérations anti-terroristes menées en septembre par l’armée dans le nord du pays. Et selon le porte-parole du quartier général de la défense, Bernard Onyeuko, un total de 85 combattants liés à la secte islamiste Boko Haram, ont été tués par les forces gouvernementales. En conférence de presse à Abuja, jeudi, l’officier a ajouté que 2.783 soldats du groupe terroriste ainsi que des membres de leurs familles se sont également rendus aux troupes après des tirs intenses d’artillerie et des bombardements aériens entre le 2 et le 30 septembre dans l’État de Borno, dans le nord-est du pays.
D’après Bernard Onyeuko, 43 terroristes, leurs collaborateurs et leurs fournisseurs ont été arrêtés au cours de cette période. Plusieurs armes et des munitions appartenant aux djihadistes ont également été saisies par les militaires au cours des raids.
L’insurrection de Boko Haram
L’insurrection de Boko Haram a débuté au Nigéria en 2009 avant de gagner les pays du bassin du lac Tchad, dont le Cameroun. Les attaques du groupe sont souvent commises de manière discriminée, y compris des attentats-suicides dans des zones densément peuplées, manifestement conçus pour maximiser le nombre de morts et de blessés parmi la population civile. Entre 2015 et 2020, le groupe terroriste nigérian a perpétré près de 160 attaques-suicides en territoire camerounais, pour un total de 467 morts et 672 blessés.
Et malgré la mort en mars dernier de son chef, Abubakar Shekau, Boko Haram n’est visiblement pas fragilisé sur le terrain. Les attaques contre les forces de sécurité et les civils se sont même intensifiées ces dernières semaines