Le Cameroun a renvoyé sur le territoire nigérian près de 900 ex-combattants et associés de Boko Haram de nationalité nigériane, a-t-on appris auprès du journal l’Å“il du Sahel.
Réfugiés au Cameroun, les repentis de Boko Haram retrouvent leur pays d’origine. En effet selon le journal l’Å“il du Sahel qui a donné la nouvelle dans une publication sur ses comptes sociaux, 855 combattants du groupe djihadiste ont été renvoyés au Nigéria. D’après le média, ces ex-soldats ont été embarqués, vendredi, dans un bus arrêté pour l’occasion.
Ce n’est pas la première fois que le Cameroun extrade les ex-employés et combattants de Boko Haram dans leur pays d’origine. En août dernier, 82 anciens membres de l’organisation terroriste du Nigeria et du Tchad, ainsi que leurs familles, se sont rendus aux autorités camerounaises. Celles-ci disent que ces anciens combattants sont les derniers des centaines d’activistes islamistes qui ont fait défection depuis mai, lorsque le chef du groupe a été assassiné.
L’insurrection de Boko Haram
L’insurrection de Boko Haram a débuté au Nigéria en 2009 avant de gagner les pays du bassin du lac Tchad, dont le Cameroun. Les attaques du groupe sont souvent commises de manière discriminée, y compris des attentats-suicides dans des zones densément peuplées, manifestement conçus pour maximiser le nombre de morts et de blessés parmi la population civile. Entre 2015 et 2020, le groupe terroriste nigérian a perpétré près de 160 attaques suicides en territoire camerounais, pour un total de 467 morts et 672 blessés,
Et malgré la mort en mars dernier de son chef, Abubakar Shekau, le groupe terroriste Boko Haram n’est visiblement pas fragilisé sur le terrain. Les attaques contre les forces de sécurités et des civils se sont même intensifiées ces dernières semaines.