Les Taliban ont affirmé, lundi, avoir pris le contrôle « complet » de la vallée du Panchir. De son côté, le Front national de résistance (FNR) déclare détenir des « positions stratégiques » et assure que le combat se poursuivra.
Dans la vallée du Pachir, la situation est totalement, tant la guerre de l’information fait rage, en dehors du conflit sur le terrain. Les Taliban ont, en effet, déclaré, lundi 6 septembre, avoir pris le contrôle complet de la vallée, dernier bastion de résistance à leur régime, alors que le Secrétaire d’Etat américain, Anthony Blinken, est attendu à Doha pour échanger avec ses pairs sur la situation afghane.
La vallée du Panchir, enclavée et difficile d’accès, à 80 km au nord de Kaboul, était la dernière poche d’opposition armée aux Taliban, qui ont pris le pouvoir le 15 août, après une campagne militaire sans grande résistance de la part de l’armée régulière, et obtenu le départ des dernières troupes étrangères, deux semaines plus tard.
« Avec cette victoire, notre pays est désormais complètement sorti du marasme de la guerre », a déclaré dans un communiqué, le principal porte-parole taliban, Zabihullah Mujahid, rapporté par France 24.
Réaction du Front national de résistance
Le Front national de résistance (FNR) a répondu aux Taliban, en affirmant retenir des « positions stratégiques » dans la vallée. « La lutte contre les Taliban et leurs partenaires continuera », a-t-il ajouté, selon la même source. Emmené par Ahmad Massoud, le fils du Commandant Massoud, communément appelé le « Lion du Panchir », le FNR comprend des miliciens locaux ainsi que d’anciens membres des forces de sécurité afghanes, arrivés en renfort dans le Panchir, lorsque le reste de l’Afghanistan est tombé entre les mains des insurgés.
Il faut rappeler que le Vice-président du gouvernement déchu, Amrullah Saleh, a aussi trouvé refuge dans la vallée du Panchir.
À lire aussi : Pour stopper les réfugiés afghans à sa frontière, la Turquie érige un mur en béton
Le Panchir n’était jamais tombé aux mains ennemies, que ce soit sous l’occupation soviétique dans les années 1980, ou sous l’ascension des Taliban au pouvoir pour la première fois, une décennie plus tard.
Des discussions avaient initialement eu lieu entre les Taliban et le FNR, qui souhaite l’instauration d’un système de gouvernement décentralisé. Les deux camps disaient vouloir éviter les combats, mais aucun compromis n’avait finalement pu être trouvé. Zabihullah Mujahid a promis aux habitants du Panchir qu’ils étaient à l’abri de toutes représailles.