À Kandahar en Afghanistan, les marchands d’armes ont le vent en poupe, leurs stocks augmentant depuis la prise du pouvoir par les talibans. Entre revente et récupération, ils disposent d’un large stock.
Avec la crise sécuritaire et socio-politique, qui secoue l’Afghanistan, depuis la prise de pouvoir par les insurgés et le retrait des troupes américaines, 31 août 2021, la situation semble confuse, notamment avec le combat qui fait rage dans le Panchir, dernier bastion de la résistance armée contre les Taliban.
En dépit cette situation délétère, une poche de la population s’en met plein les poches ; il s’agit des trafiquants d’armes de Kandahar, une ville du sud de l’Afghanistan, ancienne capitale impériale, capitale de la province de Kandahar. La province compte 1 151 100 habitants et la ville 491 500 habitants en 2012. Située à proximité de l’Arghandab, qui lui fournit l’eau en abondance, c’est la seconde ville d’Afghanistan par le nombre d’habitants, après Kaboul, la capitale du pays.
Les affaires flambent
Si, depuis le retour des talibans, de nombreux commerçants afghans tirent le diable par la queue, inquiets pour leur survie sous le nouveau régime, Khan Mohammad, marchand d’armes dans la province de Kandahar, continue de garder le sourire. Et pour cause: sa petite entreprise, coincée entre une pharmacie et un magasin de bric-à-brac dans le district de Panjwai, ne semble pas connaître la crise et reste achalandée, selon lematin.ch.
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Devant des vestes de camouflage militaires et des cartouchières suspendues aux murs, Khan Mohammad montre tour à tour ce qu’il a en stock: pistolets Smith & Wesson, mitrailleuses, ceintures de munitions… À l’intérieur d’un présentoir en verre, des pistolets, des grenades, des talkies-walkies ou encore des bocaux remplis de munitions.
Avec le retour des Taliban au pouvoir et le départ des dernières troupes américaines du pays, 31 août, de nombreux propriétaires d’armes ont estimé qu’ils n’en avaient plus besoin, explique le commerçant, selon la même source. Résultat, «les gens qui avaient des armes depuis des années chez eux nous les apportent».