Le Nigéria exige de Twitter que le réseau social soit enregistré comme une entité commerciale avant la levée de son interdiction dans le pays.
Le Nigéria est prêt à lever l’interdiction de Twitter dans le pays sous certaines conditions. Le gouvernement fédéral a révélé que la direction du réseau social à l’oiseau bleu avait demandé une « discussion de haut niveau » pour résoudre le problème qui a conduit à la suspension de ses opérations au Nigeria.
C’est ce qu’a révélé le ministre de l’Information et de la Culture, Lai Mohammed, à l’issue de la réunion du Conseil exécutif fédéral (FEC) ce mercredi. La réunion, qui s’est tenue à la villa présidentielle d’Abuja, était présidée par le président Muhammadu Buhari.
Le ministre a déclaré que Twitter doit être enregistré en tant qu’entité commerciale au Nigeria, notant que c’est l’une des conditions qui doivent être remplies avant que la suspension ne puisse être annulée. Il a ajouté que d’autres plateformes de médias sociaux comme Facebook et Instagram doivent également être enregistrées dans le pays.
Mohammed a déclaré que la liberté d’expression n’avait pas été étouffée par la suspension de Twitter, indiquant que les Nigérians pouvaient toujours utiliser d’autres plateformes telles que Facebook et Instagram. Il a fait remarquer que la perte d’argent de la plateforme à la suite de la suspension est une indication de son efficacité.
Le porte-parole du gouvernement du président Buhari a expliqué que la suspension était nécessaire parce que le site de micro-blogging a fourni une plateforme pour ceux qui menacent l’existence du Nigeria. Le ministre a allégué que Twitter avait permis à Nnamdi Kanu, chef du peuple autochtone du Biafra (IPOB), d’utiliser sa plateforme pour appeler à l’assassinat de policiers. Il a déclaré que Twitter n’avait pas réussi à supprimer les tweets de Kanu malgré les demandes répétées de le faire.
Le Nigéria a suspendu, vendredi, la plate-forme de micro-blogging et les opérations de Twitter dans le pays. Selon le ministère de l’Information, les Nigérians utilisaient le réseau social pour perpétuer des activités contraires à l’existence corporative de l’Etat fédéral.
L’annonce du gouvernement intervient alors que Twitter a supprimé mardi, un message du président Muhammadu Buhari et suspendu son compte pendant 12 heures, pour avoir menacé les responsables des violences actuelles dans le sud-est du Nigeria, dominé par les Igbo.