L’un des secteurs prioritaires que le président Patrice Talon entend explorer, au cours de ce second mandat, c’est la transformation industrielle. Si l’annonce a été faite au lancement de la campagne électorale dernière, le chef de l’Etat est revenu sur le sujet dans son discours d’investiture.
Le dimanche 23 mai dernier, le président Patrice Talon a, au cours de son discours d’investiture, annoncé le retour de l’Etat dans l’investissement industriel pertinent.
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C’est l’un des défis du second mandat, qui court jusqu’en mai 2026. Mais quelle forme prendra ce retour de l’Etat dans le secteur industriel?
Le sujet a été abordé au début de cette semaine sur la chaîne de la télévision nationale, par Monsieur Laurent Gangbès, Directeur Général de l’Agence de promotion des investissements et des exportations (APIEx).
Selon le DG APIEx, la vision du gouvernement du Bénin est de mettre en place, les conditions favorables pour une transformation de la plupart des produits sur place au Bénin.
« Nous ne voulons plus exporter la création des valeurs à l’extérieur du pays et nous ne voulons plus que les emplois pour transformer ces produits soient ailleurs« , a annoncé Laurent Gangbès.
L’Etat va accompagner les promoteurs d’industrie
Pour encourager une révolution industrielle dans le pays, le gouvernement Patrice Talon fait l’option d’accompagner les promoteurs d’industrie.
Selon les explications fournies par Monsieur Laurent Gangbès, Directeur Général de l’Agence de Promotion des investissements et des exportations (APIEx), l’Etat va rentrer dans le capital de ces entreprises sur les secteurs identifiés comme prioritaires.
De façon plus précise, l’État va prendre appui sur le code des investissements et la loi sur la zone économique spéciale, afin de favoriser l’installation des industries dans des « conditions intéressantes, en terme de la fiscalité et des exonérations de charges, a fait savoir le Directeur général de l’APIEx.
La loi sur le partenariat public-privé constitue une garantie aux promoteurs, et favorise l’entrée de l’Etat dans le capital de l’industrie.
Cette participation de l’Etat, indique-t-il, permet au privé de porter un risque minimum, grâce au partage tutélaire du capital de l’entreprise par l’Etat.
Pour l’essor du secteur, précise-t-il, l’Etat va davantage réduire les facteurs de risque, qui font que les investisseurs sont réticents à venir au Bénin.
En somme, le gouvernement va multiplier ses réformes pour un accès au crédit, à la garantie et une meilleure structuration financière des projets, toute chose qui facilitera l’essor du secteur, a conclu le DGF APIEx.