L’élection présidentielle du 11 Avril 2021 a été marquée par de violentes manifestations, qui ont occasionné des dégâts évalués à plusieurs milliards de francs CFA. Interrogé sur la question, ce vendredi, sur RFI, Komi Koutché dit ne pas se retrouver dans les propos tenus par le chef de l’Etat, lors du dernier entretien accordé à RFI et France 24.
Niant toute implication dans les actes de vandalisme enregistrés, à quelques jours de l’élection présidentielle du 11 Avril 2021, l’ancien ministre de l’Economie, des Finances et des Programmes de dénationalisation affirme qu’il ne saurait appeler à la violence.
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« J’ai appelé à des manifestations pacifiques, non-violentes, mouchoir en main« , rappelle l’ancien argentier national en exil aux Etats-Unis.
A en croire le président du mouvement politique « S’engager pour le Bénin », l’appel à des manifestations pacifiques a été suivi par les populations.
Les choses ont mal tourné, selon lui, quand des miliciens ont été envoyés pour tirer sur les populations, qui ne faisaient que des manifestations pacifiques.
Les conséquences des violences préélectorales
Il faut préciser que les violences préélectorales, enregistrées suite à l’appel à des manifestations pacifiques de l’opposition, ont eu d’énormes répercussions économiques.
Des biens privés et publics ont été saccagés par des manifestants. Le coût des dégâts, selon le gouvernement, est évalué à des dizaines de milliards de francs CFA.
Une enquête a été ouverte par la justice pour faire la lumière sur le dossier. Plusieurs personnalités politiques de l’opposition ont été interpellées et déposées en prison, en attendant l’ouverture d’un procès. Elles sont, pour la plupart, poursuivies pour financement du terrorisme et atteinte à la sûreté de l’Etat.