Les Etats-Unis commémorent samedi 11 septembre la plus importante série d’attentats terroristes qui a frappé le pays et bouleversé le monde, il y a 20 ans. Ce funeste 11 septembre 2001, 2 976 personnes sont mortes.
Il y a tout juste 20 ans, l’horreur frappait les Etats-Unis et venait bouleverser le début du XXIe siècle. Le matin du 11 septembre 2001, les attentats visant les deux tours du World Trade Center et le Pentagone faisaient plus de 2.900 morts. Menées par l’organisation djihadiste Al-Qaïda dirigée par Oussama Ben Laden, ces attaques avaient entraîné la guerre en Afghanistan, menée en représailles par les Etats-Unis.
Chronologie des attaques terroristes
Les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis ont à jamais changé le monde. 20 ans après, comment raconter l’inimaginable à ceux qui ne l’ont pas connu. Chronologie d’une journée où le monde a basculé, minute par minute.
8 h 46. New York. La tour nord du World Trade Center est percutée par un avion de ligne, un Boeing 767 du vol 11 d’American Airlines, parti de Boston.
9 h 03. New York. La tour sud du World Trade Center, entre les 77e et 85e étages, est à son tour percutée par un deuxième avion de ligne. Un Boeing 767 également, le vol 175 d’United Arlines.
George W. Bush est prévenu moins de deux minutes plus tard par le secrétaire général de la Maison Blanche Andrew Card. « L’Amérique est attaquée » lui glisse-t-il à l’oreille alors que le président se trouve dans l’école d’un quartier défavorisé de Sarasota en Floride.
9 h 30. Sarasota en Floride. George W. Bush prononce sa première allocution. « Le terrorisme contre notre Nation ne passera pas », déclare-t-il avant de prendre place à bord d’Air Force One et de quitter la Floride (Voir la vidéo ci-dessous).
9 h 37. Washington. Le Boeing 757 du vol 77 d’American Airlines est détourné depuis son décollage à Washington et s’écrase sur une aile du Pentagone, le quartier général du département américain de la Défense. Les autorités ferment l’espace aérien américain et évacuent la Maison blanche et le Capitole, siège du Congrès.
9 h 57. Newark. Le Boeing 757 du vol 93 d’American Airlines est détourné après son décollage de Newark (New Jersey). Les passagers apprenant les attaques à New York et Washington par téléphone résistent aux terroristes. L’appareil s’écrase à 10 h 03 à Shanksville (Pennsylvanie).
9 h 58. New York. La tour sud du World Trade center s’effondre. En dix secondes, les 110 étages du bâtiment disparaissent en fumée.
10 h 28. New York. C’est au tour de la tour Nord du WTC de s’effondrer.
17 h 20. New York. La 7 WTC, tour voisine de celles du World trade center, s’effondre également.
20 h 30. Washington. Le président Bush s’adresse à la nation depuis la Maison blanche avant de diriger une réunion avec le Conseil national de sécurité.
Joe Biden appelle les Américains à l’unité
Le président a rendu hommage aux victimes, vendredi 10 septembre, dans une vidéo enregistrée à la Maison Blanche. Des minutes de silence sont notamment prévues sur les trois sites des attaques pour le vingtième anniversaire des attentats de 2001.
Joe Biden a appelé les Américains à l’unité, « notre plus grande force », dans un message vidéo publié vendredi 10 septembre, à la veille de la commémoration des attentats du 11 septembre 2001. « C’est pour moi la leçon centrale du 11-Septembre. C’est que lorsque nous sommes les plus vulnérables (…). L’unité est notre plus grande force », déclare le président américain, filmé à la Maison Blanche, dans un message d’un peu plus de six minutes.
Le président s’y adresse directement aux victimes et à tous ceux qui ont perdu des proches. « Aux familles des 2 977 personnes venues de 90 pays qui ont été tuées le 11 septembre 2001 (…) et aux milliers qui ont été blessés, l’Amérique et le monde vous rendent hommage, à vous et aux êtres qui vous étaient chers. »
Avec le 11 Septembre? s’ouvre une nouvelle ère sécuritaire
Les attentats du 11 septembre 2001 sont à l’origine du développement de puissants outils de traque : le Global Positioning System (GPS), un système mondial de géolocalisation par satellite, et le filtrage systématique des données sur le Web. Les États-Unis ont tissé une toile mondiale permettant de géolocaliser les terroristes et le reste de l’humanité par la même occasion. Dès lors que la cible est acquise, un simple clic permet son élimination par tous les moyens nécessaires. C’est le Global Positioning System, le GPS (système mondial de géolocalisation par satellite, en français).
Quelque vingt-quatre satellites chargés de nous pister tous. Lancé au début des années 1970, ce système est totalement opérationnel en 1995. Mais sa mise en oeuvre est accélérée par les attentats. Le Patriot Act, adopté en octobre 2001, n’a fait que légaliser la surveillance des citoyens grâce au GPS. Tous les téléphones portables (mêmes les modèles les plus basiques) fabriqués sur la planète sont depuis équipés de cette fameuse puce GPS. Le but, à l’époque, était de pouvoir cibler et traquer les terroristes, mais aussi d’assurer le guidage des missiles vers leurs cibles.
Depuis, les usages civils et commerciaux se sont démultipliés. La géolocalisation permet évidemment de se diriger en automobile sans avoir recours à une carte, mais aussi de localiser ses amis. Des réseaux sociaux se sont même créés autour de la géolocalisation. Oussama Ben Laden faisait tout pour échapper à cette traque. Il était par exemple persuadé qu’un implant GPS miniature était caché dans l’une des dents de son épouse!
Très vite, les terroristes ont compris qu’il fallait développer des stratagèmes pour échapper au GPS, mais aussi aux autres moyens de pistage sur Internet. La plupart des serveurs sont hébergés par des entreprises américaines sur le sol américain et elles ont signé des accords confidentiels avec le gouvernement fédéral des États-Unis pour transmettre tout renseignement susceptible d’être utile au maintien de la sécurité nationale.
Comment les terroristes détournent-ils le système GPS ?
Les terroristes mettent donc un émetteur – téléphone ou autre – dans une sorte de cage de Faraday et ils retardent l’envoi de la donnée, ce qui fait que quand les satellites localisent l’émetteur du message, ils ont plusieurs minutes de retard. C’est comme quand vous êtes dans votre voiture avec un mauvais réseau et que votre GPS n’arrive plus à vous donner le bon itinéraire.
Évidemment, les terroristes le font avec beaucoup plus de technicité. Beaucoup d’informations inquiétantes remontent à l’Uclat (Unité de coordination de la lutte antiterroriste) sur des bidouilleurs, en France, qui améliorent cette technique. Le retard pris dans la mise en place de Galiléo (le système de positionnement par satellites développé par l’Union européenne) profite aussi aux terroristes.