Un avion-cargo s’est écrasé ce samedi 16 juillet dans la soirée près de la localité de Paleochori Kavalas, dans le nord de la Grèce. L’Antonov 12 était propriété d’une compagnie ukrainienne, meridian LTD. Il transportait environ 11 tonnes d’armements.
Un avion-cargo s’est écrasé samedi 16 juillet au soir près de la localité de Paleochori Kavalas, dans le nord de la Grèce. Des témoins ont vu l’avion en feu et entendu des explosions, a rapporté l’agence de presse Athens News. « À 22 h 45, j’ai été surpris par le bruit d’un moteur d’avion. Je suis sorti et j’ai vu un avion en feu », a confié Giorgos Archontopoulos à la télévision publique ERT.
Selon les autorités locales grecques, une quinzaine de pompiers avec sept engins de lutte anti-incendie se sont dirigés sur le lieu du crash, mais sans pouvoir approcher de l’appareil qui continuait d’être secoué par des explosions.
Un équipage ukrainien
Selon des informations de presse, l’avion assurait la liaison entre la Serbie et la Jordanie, et venait de demander une autorisation d’atterrissage d’urgence sur l’aéroport grec de Kavala, mais il n’a pas réussi la manœuvre à temps. Il s’agirait d’un Antonov An-12, propriété de la compagnie ukrainienne meridian LTD.
Selon le ministre serbe de la Défense Nebojsa Stefanovic, qui s’est exprimé dimanche matin, les huit membres d’équipage présents à bord sont décédées. « Quant à l’identité de l’équipage je pense qu’ils sont aussi ukrainiens mais nous n’avons pas d’informations à ce sujet, ils ne sont pas serbes », a-t-il précisé lors d’une conférence de presse.
Denys Bohdanovytch, directeur général de la compagnie Meridian, a de son côté déclaré à la chaîne de télévision allemande Deutsche Welle que les membres de l’équipage étaient tous ukrainiens.
Plusieurs tonnes d’armements à bord
L’avion a décollé de l’aéroport de Nis (sud de la Serbie) samedi vers 20 h 40. Il transportait environ 11 tonnes d’armements, notamment des mines de mortier éclairantes, à destination du Bangladesh, a précisé le ministre serbe de la Défense. L’exporteur de ces armements est la compagnie serbe privée Valir.
Le ministre a insisté sur le fait qu’il s’agissait d’une transaction convenue avec le ministère de la Défense du Bangladesh « en accord avec les règles internationales ». « Malheureusement certains médias ont spéculé sur le fait que ce vol transportait prétendument des armements à destination de l’Ukraine ce qui est complètement faux », a-t-il déclaré.
Depuis 2016, date à partir de laquelle chaque commande d’armement est répertoriée sous forme électronique, la Serbie n’a délivré aucune autorisation pour une exportation d’armements quelconque en direction de l’Ukraine ou de la Russie, a indiqué le ministre. Selon lui, la majorité des avions-cargo qui transportent des armements sont de production soviétique et en possession de la Russie, le Bélarus et l’Ukraine. La Russie et le Bélarus étant sous sanctions internationales en raison du conflit en Ukraine, seuls les avions de transport ukrainiens sont actifs et « engagés à travers le monde ». « À par le fait qu’ils sont la propriété de compagnies ukrainiennes, aucun autre lien n’existe entre ces marchandises et l’Ukraine », a déclaré le ministre. L’agence de presse d’Athènes a indiqué qu’une enquête serait ouverte pour déterminer les causes de l’accident.
