Selon les nouvelles statistiques de l’Organisation des Nations Unies (ONU) relatives à l’immigration clandestine, plus de 3 000 migrants en route vers l’Europe, sont morts en mer en 2021, soit le double du bilan enregistré en 2020.
Malgré les risques de l’immigration clandestine, plusieurs africains décident encore de braver la tempête au prix de leur vie. A en croire les chiffres avancés par l’ONU ce vendredi, plus de 3000 migrants sont morts en 2021 en mer alors qu’ils tentaient de rejoindre l’Europe, soit le double du bilan enregistré en 2020.
« Sur ce total, 1924 personnes ont été déclarées mortes ou disparues sur les routes de la Méditerranée centrale et occidentale, tandis que 1153 autres ont péri ou ont été portées disparues sur la route maritime de l’Afrique du Nord-Ouest vers les îles Canaries », a déclaré une porte-parole de l’agence de l’ONU pour les réfugiés à Genève, Shabia Mantoo. En 2020, 1 544 décès avaient été signalés pour les deux routes, a rappelé l’ONU.
Covid-19, une raison du flux migratoires
Selon le Haut-Commissariat de l’Onu pour les réfugiés, la pandémie de Covid-19 et les fermetures de frontières qui en ont découlé ont eu un impact sur les flux migratoires, de nombreux réfugiés et migrants se tournant vers des passeurs pour tenter de rejoindre malgré tout l’Europe.
La plupart des traversées en mer se font à bord de bateaux gonflables bondés et en mauvais état, indique le HCR. Nombre de ces embarcations se dégonflent ou chavirent, entraînant le décès des occupants.
« Le voyage en mer depuis les États côtiers d’Afrique de l’Ouest, tels que le Sénégal et la Mauritanie, et les îles Canaries est long et périlleux et peut durer jusqu’à 10 jours », a souligné la porte-parole du HCR, lors d’un point de presse régulier des agences de l’ONU à Genève