Samedi 16 octobre, à Khartoum, des centaines de Soudanais ont battu les pavés, en signe de protestation contre le pouvoir de transition. Les manifestants sont en colère à cause, selon eux, de l’inaction du régime à mettre fin à l’instabilité politique et à la saignée économique.
Une faction dissidente des Forces pour la liberté et le changement (FLC), coalition civile de la « révolution », conduite par deux anciens chefs rebelles, dont le ministre des Finances de l’exécutif en place, ont lancé un appel à manifestation à l’endroit de la population soudanaise.
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Samedi 16 octobre, des centaines de personnes sont descendues dans la rue, pour protester contre le gouvernement de transition, à cause, disent-ils, de son inaction face à la situation délétère dans laquelle végète le pays. Il est, notamment, reproché au pouvoir actuel de ne rien faire pour arrêter la saignée économique et l’instabilité politique.
La crise vient de loin, selon Hamdok
Faut-il le rappeler, vendredi dernier, le numéro 1 du régime déclarait que tout cela n’était pas le fruit du hasard. « La grave crise politique que nous vivons en ce moment, je n’exagérerais pas en disant que c’est la pire et la plus dangereuse qui ne menace pas seulement la transition, mais qui menace notre pays tout entier. Cette crise n’a pas été créée aujourd’hui, elle ne nous est pas tombée du ciel et elle ne nous a pas du tout surpris. », a expliqué Abdalla Hamdok, Premier ministre soudanais, aux médias d’Etat.
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Hamdok poursuit en ces termes : « J’en ai parlé et je l’ai diagnostiquée en détail : elle a pour cause, l’absence d’un accord entre les forces de la révolution et les partis du changement pour la réalisation des objectifs de la révolution de décembre, les aspirations de notre peuple à la liberté, la paix, la démocratie et la justice.’’, dans des propos rapportés par les mêmes sources
Au-delà de l’Inflation galopante, sur fond de mesures d’austérité du FMI, il y a la crise politique au sommet de l’Etat, notamment, le renvoi des élections en 2023 et l’éventuelle normalisation des relations avec Israel.
Pour les partisans du pouvoir en place, ces mouvements d’humeur, de même que la dernière tentative de coup d’Etat déjouée, est l’oeuvre du régime défunt.