» Nous avons le droit de vous obéir, mais respectez-nous aussi », Imam de la Mosquée centrale d’Abomey-Calavi
Le mardi 10 Août dernier, Monsieur Alain Orounla, le préfet du département du Littoral, a tenu une séance d’échanges avec la communauté islamique du Bénin. L’objectif de la rencontre était de parvenir à des accords pour que les prières musulmanes du vendredi se fassent dans les mosquées et non sur l’espace public. Si le message est favorablement accueilli par certains imams qui se sont pliés à la décision de l’autorité, celui de la mosquée centrale d’Abomey-Calavi a déploré certains détails.
Image d’illustration
A la faveur de la grande prière qui s’est déroulée à la mosquée centrale d’Abomey-Calavi le vendredi 13 août 2021, l’imam El Hadj Boukary Moutawakil Malik de ladite mosquée est revenu sur certains aspects de la rencontre que l’autorité préfectorale de Cotonou a initiée avec les imams le mardi 10 Août dernier.
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Sans s’opposer aux résolutions issues des échanges, sur la question de stationnement anarchique de véhicules lors des prières du vendredi, l’autorité morale a fait savoir que » ce sont les directeurs de société et les ministres qui viennent en retard aux prières et qui garent leur véhicule sur les voies « .
Mieux, évoquant l’occupation des voies publiques pour la prière, l’imam Boukary Moutawakil Malik affirme que la plupart du temps, il y a encore de places à l’intérieur des mosquées mais ce sont les cadres de l’administration et les mêmes ministres qui refusent de rester à l’intérieur des mosquées et s’installent sur la voie.
« Nous avons le droit de vous obéir, mais respectez-nous aussi… »
Tout en sensibilisant les fidèles musulmans à se conformer aux exigences de l’autorité, l’Imam Moutawakil Boukary Malick invite les autorités du pays à faire autant que faire se peut des efforts pour être équitables dans leurs prises de décisions.
« Il y a des immeubles qui sont restés sur la voie et qui n’ont pas été démolis », rappelle-t-il. Evoquant certains propos, l’imam laisse exprimer sa colère en affirmant que tôt ou tard, Dieu demandera des comptes à tout le monde sur le même pied d’égalité.