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Mali : une plateforme d’opposition appelle à  un gouvernement de transition civile

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La formation de la « Synergie d’Action pour le Mali », lancée samedi dernier à Bamako et qui regroupe des organisations de la société civile et des regroupements politiques, exige la mise en place d’un nouveau gouvernement de transition civile.

Depuis trois ans, le Mali fait face à des défis majeurs tels que l’insécurité persistante, la corruption, le népotisme, la mauvaise gouvernance et la restriction des libertés fondamentales. Ces problèmes ont été les moteurs du soulèvement populaire ayant conduit à la chute de l’ancien président, Ibrahim Boubacar Keïta. Mais malgré l’avènement des autorités militaires au pouvoir, des changements considérables peinent à être effectifs, selon la nouvelle plateforme d’opposition, « Synergie d’Action pour le Mali ».

Youssouf Daba Diawara, coordinateur général de la Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko (CMAS), membre de la nouvelle Synergie, a souligné samedi, l’urgence de changer de cap politique pour le bien-être du peuple malien. Il a déclaré : « Il est temps de changer d’équipe gouvernementale, de changer de cap, pour permettre à d’autres d’essayer une voie de sortie pour le bonheur du peuple malien. »

« Ce que nous reprochons aux autorités de la transition, c’est leur incapacité d’apporter de solution depuis 3 ans aux problèmes qui minent le pays pour lesquels le peuple s’est soulevé contre le régime d’Ibrahim Boubacar Keïta », a-t-il ajouté.

La Synergie appelle également à une transition civile clairement définie, avec des objectifs précis à atteindre dans un délai déterminé. Son objectif premier est de sauver le pays en danger, en réponse à ce qu’elle considère comme des limites évidentes dans la gestion actuelle de la transition.

« Non-événement »

En réaction à cette demande, le gouvernement malien a minimisé l’impact de la formation de la Synergie, la qualifiant de « non-événement ». Une source à la primature contactée par Anadolu, a déclaré : « Pour nous, c’est un non-événement. Nous répondons à des gens qu’on connaît et non à des individus qui se cachent derrière des associations et regroupements politiques sans s’afficher publiquement. »

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Cette déclaration intervient après une série de tensions politiques au Mali, notamment avec l’annonce en février 2022 par l’opposition, de ne plus reconnaître les autorités de la transition. Cette opposition avait établi un chronogramme électoral, contesté par le gouvernement.

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