Après une brève accalmie, le Kenya se prépare à de nouvelles manifestations qui pourraient relancer la spirale de violence qui a secoué le pays ces dernières semaines. La police a d’ores et déjà mis en garde contre toute dérive et a annoncé le déploiement de forces importantes pour sécuriser les zones sensibles.
Les appels à manifester, relayés massivement sur les réseaux sociaux, ont relancé la crainte d’affrontements entre les forces de l’ordre et les manifestants. Les jeunes Kényans, à l’origine de ce mouvement de contestation, semblent déterminés à faire entendre leur voix et à exprimer leur mécontentement face à la politique économique du gouvernement.
En effet, la décision du président de limoger une partie de son cabinet, prise en réaction aux premières manifestations, n’a pas suffi à apaiser les tensions. Les manifestants réclament toujours l’annulation des nouvelles taxes et une amélioration de leurs conditions de vie.
L’inspecteur général par intérim de la police nationale, Gilbert Masengeli, a exprimé ses inquiétudes quant à la possibilité d’infiltrations de groupes criminels au sein des manifestations. Ainsi, il a appelé la population à la vigilance et à éviter les zones à risques, notamment l’aéroport international Jomo Kenyatta et les résidences présidentielles.
Ces nouvelles manifestations interviennent alors que le gouvernement tente de rassurer les investisseurs et de relancer l’économie, fortement impactée par les troubles sociaux. Les autorités appellent les jeunes à privilégier le dialogue et à renoncer à la violence, tout en promettant de prendre en compte leurs revendications.