Les Jeux olympiques d’hiver auront lieu, en 2022, sur le sol chinois. Mais, eu égard au dernier classement de Reporters sans frontières, qui relègue l’Empire du Milieu à la 177e place sur 180 pays, certains experts de la Chine redoutent un boycott de cet événement sportif mondial. Et, pendant qu’on en est-là, l’affaire Peng Shuai arriva !
La question revient toujours au-devant de la scène, à chaque fois qu’on doit assister à un événement d’envergure planétaire, surtout si le pays d’accueil est une dictature clanique ou une monarchie séculaire, réfractaire à toute forme de progressisme. La presse doit-elle se faire «complice» de ces régimes, en participant à l’événement, comme si de rien n’était ? Ou bien, les médias doivent-ils boycotter la rencontre, pour ne pas entrer dans le jeu de ces puissances dictatoriales ?
En 2022, en effet, la Chine va organiser les Jeux olympiques d’hiver. Cette rencontre mondiale verra la participation de plusieurs pays. Mais, l’épineuse question demeure, bien entendu, la place des droits de l’homme dans le pays de XI Jinping.
Et , pendant qu’on en est-là, l’affaire Peng Shuai arriva !
Depuis un moment, les observations faites sur le terrain font état de ce que la Chine se montre de plus en plus répressive, surtout envers les voix discordantes et à l’encontre des minorités, notamment les mouvements féministes, les LGBTQ +, les Ouïghours, et, pendant qu’on en est-là, l’affaire Peng Shuai arriva !
La Chine fait partie des plaques tournantes qu’ambitionnent différentes ligues sportives, dans le but de s’y installer, pour glaner le maximum de profit. La Premier League, la NBA, la Ligue 1, entre autres, lorgnent les milliards de Yuans… La WTA, elle, a décidé de ne plus se taire, même si une dizaine de ses tournois s’y déroulent, dont le Masters. Mais, au grand dam des défenseurs des droits de l’homme, l’affaire Peng Shuai risque de ne rien changer, en dépit du tollé qu’elle a suscité et le bruit qu’elle continue de faire.
Le chien aboie, la caravane passe !
C’est ainsi que des observateurs avisés de la situation pensent que l’affaire de la tenniswoman n’est qu’un épiphénomène. Rien qu’à voir le temps que le Comité international olympique (CIO) a mis, avant de réagir à la disparition de Peng Shuai, il ne serait pas exagéré de donner son adhésion à cette analyse, surtout que la réaction de l’instance mondiale arrive pile au moment où l’administration XI est en pleine propagande.
Selon les mêmes observateurs, tout est planifié, juste pour sauver les apparences et faire croire à la communauté internationale que le CIO ne s’aligne pas sur la position de Pékin. Ce qui vient conforter encore plus ces derniers, c’est que la réaction des responsables du CIO intervient, alors que les JO d’hiver auront lieu dans moins de 100 jours, dans une ville qui a fermé ses cours d’école au début du mois, en raison d’une trop forte pollution atmosphérique.
Pour rappel, Pékin a déjà accueilli les Jeux olympiques d’été, en 2008, pour la bagatelle de plus de 40 milliards de francs. Pour l’hiver qui vient, le budget devait être d’environ trois milliards. La facture va finalement se monter à près de vingt ; comme quoi, le chien aboie, la caravane passe !
