Bénin: pressé de se marier, il se retrouve en prison pour détournement de mineure

Accusé de détournement et enlèvement de mineure, un jeune vulcanisateur de 23 ans séjourne depuis le 12 octobre à la prison civile d’Abomey-Calavi. Selon les faits rapportés, le jeune homme a voulu prendre de force, en mariage, une mineure de 16 ans, apprentie couturière. Même si dans les agissements de la petite, elle semble consentante, la relation avec son amoureux n’a pas eu la bénédiction de ses parents.

La jeune fille, dans un premier temps avait passé une nuit au domicile du vulcanisateur sans en informer au préalable sa tutrice. « Le lendemain, à son retour, elle confie à ses parents qu’elle était invitée par un jeune vulcanisateur et une fois chez lui à la sortie de l’atelier, il l’avait supplié de passer la nuit avec lui. La fille avait aussi confié à ses parents qu’il avait eu des rapports s3xuels non protégés avec elle cette nuit », rapporte L’ONG FND.

Comme en de pareilles circonstances, une plainte a été déposée contre le jeune homme. Il a été par la suite interpellé par la police. Mais, les parents de la fillette n’ont plus voulu poursuivre l’affaire. Il a été donc libéré après quelques jours de garde à vue. Malheureusement, ces quelques jours passés dans les locaux du commissariat de police n’ont pas émoussé les ardeurs du jeune vulcanisateur, décidé à fonder son foyer avec la mineure de 16 ans.

Bis repetita…

Après ce premier fait répréhensible, les tuteurs de la fillette ont décidé de la renvoyer vers ses géniteurs. C’est ainsi qu’elle a rejoint Djougou. Désormais, les deux tourtereaux sont séparés par plus de 450 kilomètres. Mais comme on le dit, « loin des yeux, proche du cœur ». Le vulcanisateur ne s’est pas avoué vaincu. Il met ses stratégies en place pour reprendre contact avec la fille par appel téléphonique.

Trois jours après leur échange au téléphone, il s’était effectivement rendu à Djougou. La fille l’avait discrètement rejoint dans une auberge où ils avaient passé la nuit avant de prendre le bus pour Abomey-Calavi le lendemain. Il lui aurait promis de l’épouser et de la mettre en apprentissage pour qu’elle continue sa formation.

Tout ceci se passait dans le dos des parents de la fille, qui étaient inquiets, après avoir constaté la disparition de leur enfant. De retour à Abomey-Calavi, « il avait emmené la victime passer deux jours chez sa grande sœur à lui avant de la ramener dans sa propre maison à Glodjigbe. Une semaine après, il l’avait conduit chez une dame à Cotonou pour servir de domestique », précise Hélèna Capo-Chichi de l’ONG FND.