Bénin – Loi sur l’IVG: le pasteur Michel Alokpo indique ce que les députés auraient dà» faire
Votée dans la nuit du Mercredi dernier, le projet de loi autorisant l’avortement continue de susciter des commentaires. Le dernier en date est celui du pasteur Michel Alokpo, porte parole du Cadre de concertation des confessions religieuses. Sans rejeter l’encadrement de l’avortement par la prise d’une loi, il aurait aimé voir les parlementaires consulter avant l’adoption de la loi, les dépositaires de l’autorité morale.
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Le porte-parole du Cadre de concertation des confessions religieuses, le pasteur Michel Alokpo s’est prononcé sur le vote la semaine écouée de la loi portant légalisation de l’interruption volontaire de grossesse en République du Bénin. Selon l’homme de Dieu, penser à l’encadrement de l’avortement au Bénin n’est pas en soi une mauvaise chose. Ce pendant, il aurait voulu que les parlementaires consultent au préalable certaines autorités morales.
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« Je pense que c’est une question qu’on ne peut plus se poser. Encadrer l’avortement au Bénin, je pense que d’un côté c’est une bonne chose, cela va diminuer les avortements clandestins ; c’est vrai que c’est un fait de société que tout le monde déplore apparemment, l’Eglise catholique a pris position contre le vote de cette loi. Je suis en partie d’avis pour l’Eglise catholique parce que cet encadrement ne signifie pas que les avorteurs ne continuent pas à pratiquer les avortements clandestins« , confie l’homme de Dieu.
Selon le porte parole du cadre de concertation des confessions religieuses, la loi portant légalisation de l’avortement peut jouer un rôle important, elle peut être dissuasive. « Mais les côtés spirituel et moral comptent beaucoup. Il va falloir que l’on encadre également ce processus aux niveaux des confessions religieuses, des églises, des mosquées ; qu’on enseigne, qu’on éduque nos enfants. » suggère-t-il.
A le croire, il ne suffit pas de rendre légale l’avortement pour faire disparaitre l’avortement clandestin. Pour réduire l’avortement, précise-t-il, l’Etat a en dehors de la loi un rôle capital à jouer. Il doit notamment pouvoir régler la question du social. « Qu’est-ce qui amène les gens à se prostituer ? Qu’est-ce qui amène les gens à pratiquer des avortements clandestins ? Les difficultés matérielles et pécunières, c’est ce que l’Etat doit régler pour changer les choses.
Ce qu’il faut retenir de la nouvelle loi
Les dispositions des articles 17 et 19 de la N° 2003-04 du 3 mars 2003 relative à la santé sexuelle et à la reproduction ont été modifiées. La loi modificative a été adoptée par les députés dans la nuit du mercredi 20 octobre 2021, après amendements.