Bénin: les enseignants en grève d’avertissement de 24H le 7 Mars prochain
Dans une motion adressée au ministre du Travail et de la Fonction publique, Mathys Adidjatou, ainsi qu’aux trois ministres en charge de l’éducation, la Fédération des syndicats de l’éducation nationale affiliée à la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (FESEN/CSTB) a annoncé une grève d’avertissement de 24 heures pour le jeudi 07 mars 2024.
Image d’illustration
Selon le document signé par le secrétaire général de la FESEN/CSTB, Rodolphe Yéropa SEGNANKA, cette grève de 24 heures est lancée pour exiger la satisfaction des revendications des enseignants et personnels administratifs des écoles et universités publiques.
La FéSEN/CSTB affirme décliner toute responsabilité concernant les conséquences résultant de la non-satisfaction des revendications actuelles. Elle exprime son espoir que cette grève incitera le gouvernement à répondre aux revendications essentielles des enseignants et du personnel administratif, visant à améliorer les conditions de travail et d’enseignement dans les écoles, les collèges et les universités du Bénin.
Le Point des revendications
Au motif de la grève d’avertissement de 24 heures annoncée, les enseignants évoquent les revendications ci-après:
1- La diminution des taxes et impôts qui réduisent le pouvoir d’achat des enseignants ;
2- La dotation des écoles, lycées, collèges et universités publics en infrastructures adéquates
3- La réintégration des AME radiés pour avoir revendiqué de meilleures conditions de vie ;
4- Le redéploiement de tous les AME de la base de données et le reversement de tous les AME en Agents Contractuels du Droit Public de l’Etat (ACDPE) ;
5- Le recrutement en nombre suffisant des enseignants qualifiés et du personnel d’encadrement et de contrôle au profit des écoles et universités ;
6- La prise de l’arrêté de mise en formation professionnelle des enseignants ayant droit ;
7- L’application du décret 2021-641 du 24 novembre 2021 portant règles de coordination des régimes de retraite de la CNSS et du FNRB pour l’arrêt des prélèvements sur les salaires pour validation des services auxiliaires qui continuent malheureusement jusqu’à les maigres pension des agents admis à la retraite ;
8- La construction, la réhabilitation et l’équipement des salles de cours, de laboratoires, de bibliothèques, des centres numériques, des centres de documentation et d’amphithéâtres dans nos universités, écoles, lycées et
collèges publics ;
9- La fin des classes à effectif pléthorique des apprenants par classe et l’application effective du ratio élèves-enseignants ;
10- La parution automatique et à bonne date des actes de reclassement/avancement avec jouissance immédiate de leurs effets financiers ;
La reconstitution de la carrière aux enseignants ACE 2008 réintégrés dans la fonction publique ;
12- La jouissance de la prime unique de première installation par les enseignants de la promotion 2014 et 2016 et la prise en compte des quatre années de CDD dans le reclassement ;
13- La levée des entraves qui empêchent les ACDPE de passer les concours professionnels ;
14- Le paiement en bloque des primes de rentrée et le paiement immédiat des enseignants omis ou dont les primes sont virées dans une autres structures financières par erreur ;
- La reprise des visites médicales périodiques et mise en place d’un mécanisme de prise en charge ;
16- Le retour du reversement des ACDPE en FE après l’obtention des diplômes professionnels ou de la signature du contrat CDI.
Au Ministère des enseignements Maternel et Primaire (MEMP).