Bénin: le gouvernement justifie la démolition de l’éléphant blanc à l’entrée de Porto-Novo
Le gouvernement du président Patrice Talon a réagi aux commentaires suscités par la démolition du siège de l’Assemblée nationale en construction à l’entrée de Porto-Novo.
Wilfried Léandre Houngbédji, Porte-parole du gouvernement
Il y a quelques jours, l’éléphant blanc, appelé par certains le symbole de la corruption sous le régime de Boni Yayi, a été démoli. La destruction de cet édifice, dont les travaux sont suspendus depuis quelques années, a suscité de nombreux commentaires sur les réseaux sociaux.
Reçu dans une émission politique, le Secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement, Léandre Wilfried Houngbédji, a exprimé son étonnement face aux commentaires suscités par la démolition de l’éléphant blanc.
Pour éclaircir les souvenirs, il est revenu sur le contexte dans lequel l’abandon du chantier a été unanimement décidé en 2018 par les députés de tous bords politiques.
Selon l’ancien journaliste, le siège retenu pour les parlementaires n’était pas approprié d’une part, et les travaux de construction, d’autre part, n’ont pas été réalisés dans les règles de l’art. De ce point de vue, indique-t-il, rendre le site opérationnel, c’est courir le risque de mettre en danger la vie des centaines de personnes qui y travailleront.
Mieux, a-t-il poursuivi, un rapport d’audit exhaustif sur le chantier a été présenté en 2018 à l’Assemblée nationale. « Tous les députés, toutes tendances confondues, avaient conclu à la nécessité de mettre fin à ce chantier », a rappelé le porte-parole.
Après, qu’allons-nous faire du chantier abandonné ? « Ça par contre, on ne s’y est pas penché, à tel enseigne que le chef d’État avait lui-même lancé une boutade lors de sa tournée de reddition de comptes à Porto-Novo, à savoir s’il fallait le laisser tel un sarcophage que nous allons regarder chaque fois que nous venons à Porto-Novo ? », a rappelé le porte-parole avant de conclure qu’il a été décidé de le démolir.