Alors que le chef de l’Etat béninois Patrice Talon a indiqué que l’avenir était plutôt sombre en ce qui concerne la situation de la cherté de la vie, le ministre des finances a semblé rassurer les béninois en ce qui concerne les mesures.
Devant les députés de l’Assemblée nationale du Bénin avec ses collègues de l’industrie et du commerce, Shadiya Assouman, et Gaston Dossouhoui de l’agriculture, le ministre des finances Romuald Wadagni, a évoqué la situation actuelle dans le pays avec la cherté des produits de grande consommations. Dans son exposé devant la représentation nationale, Â le financier a rassuré sur le fait que le gouvernement ne reste pas sans réagir face à la situation et a déjà pris des mesures.
« Dans le difficile contexte de crise actuelle avec des incertitudes pour tous les états, j’ai rappelé la batterie de mesures de soutien que le gouvernement de Patrice Talon a déjà pris pour soulager nos populations », a indiqué le ministre des finances aux députés.
« Je les ai aussi rassuré que le gouvernement suit de près les évolutions de cette situation, et qu’il continuera d’agir avec humilité en ajustant les mesures structurelles et conjoncturelles chaque fois qu’il sera nécessaire pour le bien-être de nos populations », a assuré Wadagni.
Attitude désespérée de Talon
Cette sortie du ministre des finances vient ainsi diluer en partie, la peur suscitée dans la tête des béninois par le chef de l’Etat par des propos plutôt sombre et presque sans espoir apparent tenus plus tôt dans la semaine lors d’une rencontre avec les partenaires sociaux locaux.
« Nous sommes dans une situation extrêmement dramatique », avait indiqué Patrice Talon. Selon ses dires, l’Etat fait des efforts, mais l’avenir semble bien sombre. « Personne ne sait ce qui se passera demain », a-t-il ajouté. Des propos du chef de l’Etat, l’ultime rempart de près de 12 millions de béninois, face à une situation où le peuple ne sait plus où donner de la tête.
L’attitude pessimiste du président de la république est à la fois étonnante et grave, dans un pays qui a suffisamment de possibilités pour produire lui-même une grande partie de ses produits de grandes consommations. Les mesures du gouvernement sont peut-être appréciables mais Talon doit pouvoir profiter de cette situation pour donner un nouveau souffle à la production locale et de masse.
Renforcer la production locale
Le blé ; le maïs, le riz, le manioc, entre autres produits que le chef d’Etat béninois a cité comme ayant triplé de prix, peuvent pourtant être produits localement ou être substitué. La production de pain avec de la farine de manioc n’est plus un secret pour personne et cela pourrait très facilement remplacer le blé importé et qui coûte si cher, si la politique locale permet aux agriculteurs et autres entrepreneurs agricoles de passer à une production de masse.
Le Bénin a la possibilité de produire également le maïs ; le riz et réduire ainsi la dépendance aux produits d’importation. Cela participerait clairement à amoindrir le coût de la vie dans le pays, créer plus d’emplois et participer progressivement à l’industrialisation du pays avec la transformation sur place de plusieurs matières premières au lieu de les exporter.