Angoisse à Goma alors que le volcan Nyiragongo gronde toujours plus fort
De violents tremblements de terre à répétition étaient toujours ressentis mardi à Goma, au pied du volcan Nyiragongo, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), où la population angoissée redoute une nouvelle éruption.
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Le bilan humain de l’éruption soudaine de samedi soir s’élève à 32 morts, selon les autorités locales, tandis qu’une première évaluation des organisations humanitaires internationales fait état de 900 à 2.500 habitations détruites par les coulées.
Mardi, comme la veille, de forts séismes ont continué de secouer la région toutes les dix à vingt minutes, certains de forte intensité. Sous la violence des secousses, un immeuble de trois étages s’est partiellement effondré, faisant au moins sept blessés graves, selon la police sur place.
Une fissure, large de quelques centimètres mais longue de plusieurs centaines de mètres, a fendu le sol dans la partie ouest de la ville, entre l’hôpital général et le Mont Goma, un mont qui marque la limite nord de la ville, alimentant encore un peu plus la psychose.
« La situation est confuse, les gens hésitent. Il y a ceux qui rentrent, ceux qui repartent, c’est toujours la peur », a résumé un habitant angoissé.
De nombreuses façades et cloisons de maison se sont lézardées. « Les murs de ma parcelle ont des fêlures », a constaté, inquiet, un autre habitant.
« Nous vivons tous dans la peur d’une nouvelle éruption », a confié à l’AFP le responsable local d’une organisation internationale. « Les secousses sont très intenses. On a tous dormi dehors sous des moustiquaires, beaucoup d’habitants aussi, qui ont peur que leur maison ne s’effondre. Des fissures sont apparues sur les murs de notre bureau », s’alarmait cette source.