Plusieurs coups de feu ont été entendus ce mercredi, à N’Djamena, la capitale tchadienne. Selon le gouvernement, une tentative d’assasinat a été menée contre le président de la Cour Suprême.
« Le gouvernement tchadien tient à informer l’opinion nationale et internationale qu’une tentative d’assassinat contre le président de la cour suprême a été fomentée par le secrétaire chargé des finances du Parti Socialiste sans Frontières (PSF), ce qui a conduit à son arrestation », indique un communiqué du gouvernement tchadien.
Selon le communiqué, « la situation a pris une tournure dramatique avec une attaque délibérée des complices de cet individu, menée par les éléments du PSF et à leur tête le président de ce mouvement, Yaya Dillo, contre les locaux de l’Agence Nationale de Sécurité de l’Etat (ANSE), occasionnant plusieurs morts ».
Cependant, précise le communiqué, « les forces de l’ordre ont immédiatement réagi avec efficacité pour déjouer cette attaque caractérisée par un amateurisme déconcertant ».
Mais contrairement au gouvernement tchadien qui a rassuré que « la situation est désormais totalement sous contrôle grâce à l’intervention rapide et efficace des forces de défense et de sécurité et que les auteurs de cet acte ont été arrêtés ou sont recherchés et seront poursuivis conformément à la loi », certaines informations font état de nouveaux tirs dans la capitale du pays.
Pour l’heure, la motivation des individus armés et le bilan des dégats restent inconnus. Mais l’on apprend de sources bien informées qu’il y a eu des arrestations, des blessés et des morts.
Une transition critique…
Le Tchad traverse une période de transition politique assez critique avec la candidature annoncée du fils du président défunt Idriss Deby Itno. L’opposition qui a combattu avec fermeté la politique de « Deby » n’a cessé d’exprimer son mécontentement et dénonce une stratégie mise en place par le chef de la transition Mahamat Idriss Deby pour conserver le pouvoir.
Dans ce pays qui est également en proie à l’insécurité, le premier tour de la présidentielle a été annoncé pour le 6 mai prochain par l’Agence nationale de gestion des élections (ANGE)Â qui est un organe clé créé pour superviser et organiser les élections. Elle est une institution permanente composée de quinze membres sélectionnés selon des critères stricts de compétence, d’impartialité et d’indépendance. Ces membres, nommés pour un mandat de sept ans renouvelable une fois, prêtent serment, garantissant leur inamovibilité.Â