Interrogé sur le sentiment pro-russe et anti-français qui se développent dans plusieurs capitales africaines, Ousmane Sonko a déclaré qu’il n’est pas question de « remplacer un drapeau par un autre. »
Depuis quelques années, le sentiment anti-français se répand en Afrique telle une trainée de poudre au profit d’un sentiment pro-russe qui émerge. Ce retournement de situation intrigue la France dont les autorités ne cessent d’en faire cas lors de leurs prises de paroles en Afrique.
Interrogé par RFI, sur le sentiment pro-russe et anti-français qui se développent dans plusieurs capitales africaines, Ousmane Sonko a répondu : « Il n’est pas question de remplacer un partenariat qu’on considère comme défavorable par un autre qui peut l’être beaucoup plus. Remplacer un drapeau par un autre ne milite pas en faveur de la souveraineté des pays africains. ».
«Â On a été dépeint comme des anti-français notoires, mais nous n’avons rien contre la France ni contre aucun pays. Nous avons un discours qui peut peut-être gêner, parce que nous avons un discours de rupture dans les relations. Il y a des traditions séculaires entre le Sénégal et la France. Mais ces traditions sont assises sur des relations qui ne sont pas totalement roses pour le Sénégal.
Nous sommes au 21e siècle et le monde est en train de changer. La carte géopolitique du monde doit appeler tout le monde à revoir son attitude. Il ne s’agit plus de placer un président, de lui apporter son total soutien tant qu’il suit la coopération telle que vous l’entendez. Nos pays aspirent à autre chose. Nous voulons poursuivre les partenariats, mais dans le cadre d’un partenariat gagnant gagnant«Â , a ajouté le leader de Pastef.
L’émergence du sentiment pro-russe en Afrique est devenue une réalité tangible. En Centrafrique et au Mali, pour ne citer que ces deux nations, Moscou a renforcé sa coopération notamment au plan militaire avec les nations africaines, suscitant le départ de la France, la puissance coloniale.