À la suite de l’attaque meurtrière survenue le 8 janvier 2025 dans la zone stratégique de « Point Triple » à Banikoara, les députés du parti Les Démocrates ont adressé une série de questions au gouvernement.
Cet assaut, ayant causé la perte de plusieurs militaires béninois et entraîné le pillage d’équipements militaires, soulève des préoccupations majeures concernant la stratégie de défense nationale.
Dans une interpellation officielle, les députés de l’opposition ont exprimé leur indignation face à ce qu’ils qualifient de défaillance dans la gestion de la lutte contre le terrorisme. Ils exigent des clarifications et des réponses précises sur les circonstances de cet incident tragique, ainsi que sur les mesures prises pour éviter une telle récidive.
Les députés ont formulé dix questions visant à éclairer la représentation nationale et le peuple béninois sur cet événement. Ils demandent des explications sur l’incapacité de l’État-major et des responsables de la défense à prévenir une telle tragédie, malgré la sensibilité reconnue de la position militaire attaquée.
Comment une position aussi stratégique a-t-elle pu être neutralisée après plus de huit heures de combat sans l’intervention de renforts ? s’est interrogé l’opposition parlementaire qui a demandé à connaitre les identités et qualifications des soldats déployés sur cette ligne de front sensible.
Les députés souhaitent également savoir où sont déployés les équipements militaires modernes acquis ces dernières années. Ils questionnent l’efficacité de la présence militaire française au Bénin et du système de renseignement dans la lutte contre le terrorisme.
Le gouvernement est invité à fournir un décompte précis des pertes humaines et des équipements militaires emportés par les assaillants. Les parlementaires interrogent la cohérence de la stratégie de défense mise en place et son adaptation à la menace terroriste.
Ils appellent à une analyse critique des accords récents avec la France, notamment leur pertinence face à la menace croissante. Enfin, ils exigent de connaître les mesures prévues pour rétablir la souveraineté et l’honneur de l’armée béninoise après cette attaque.
Signée par plusieurs députés du parti, dont Nourénou Atchadé, Habibou Woroucoubou et Edwige O. Tossah, cette interpellation s’appuie sur les dispositions de l’article 110 du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale. Elle traduit une volonté d’obtenir des réponses claires et de mettre en lumière les éventuelles lacunes dans la gestion de la sécurité nationale.