Racisme: la Fédération béninoise de football apporte son soutien à Tosin Aiyegun
Dans un communiqué signé de son secrétaire général Claude Paqui, la Fédération béninoise de football a réagi aux insultes racistes dont a été victime l’attaquant de Lorient FC, Tosin Aiyegun, sur les réseaux sociaux. Et la FBF a condamné ces messages qui n’ont pas leur place dans le football.
L’attaquant béninois Tosin Aiyegun
« La Fédération béninoise de football (FBF) a appris avec stupéfaction, les messages haineux et racistes reçus sur les réseaux sociaux par Tosin Aiyegun, international béninois, dans la foulée du match Lorient-Marseille disputé le 10 décembre 2023« , lit-on dans le communiqué de la FBF.
« Le Comité Exécutif de la FBF dénonce ces messages choquants qui ne doivent en aucun cas exister dans le sport en général et dans le football en particulier. Il apporte tout son soutien à Tosin Aiyegun et sa famille », a ajouté la FBF. Une sortie qui rejoint celle de Lorient FC qui avait également pris la défense de son attaquant, débarqué cet été chez les Merlus en provenance du FC Zurich.
«Le club tient à apporter son soutien à Aiyegun et dénonce avec fermeté toutes les insultes racistes et tous les discours haineux. Actif depuis de nombreuses années, notamment à travers ses actions citoyennes auprès des différents publics, le FC Lorient continuera à s’engager et poursuivra ses efforts dans la lutte contre le racisme et toutes formes de discrimination», avait réagi le club lorientais.
« Si j’ai publié ce message, c’est parce qu’il touche ma fille«
Dans les colonnes du site français Ouest-France la semaine dernière, Tosin Aiyegun avait dénoncé les injures discriminatoires dont il fait l’objet sur les réseaux sociaux, lui et sa famille. «Je n’ai jamais été victime d’insultes racistes sur le terrain, uniquement par messages. Et ce n’est pas la première fois que j’en reçois, j’en ai plus d’une fois par semaine. Le racisme n’a pas commencé avec moi. Il existe depuis longtemps. Mais ça ne me fait rien. Parce qu’on a beau faire des interviews ou des communiqués de presse, ça ne change rien. Ce sera toujours pareil», avait fustigé le Béninois dont la fille de 7 ans est également visée.
«Pour moi, cela ne sert à rien (de lancer une procédure, ndlr). Si j’ai publié ce message, c’est parce qu’il touche ma fille. Mais à ceux qui m’insultent, je ne veux rien leur dire. Le mieux à faire, c’est l’ignorance», avait-t-il ajouté.